Un apport personnel suffisant pour limiter les risques
Un organisme de prêt bancaire n’accompagnera un projet qu’à hauteur de 50 à 75% maximum de l’investissement selon les métiers et les pays. C’est une norme commune à presque toutes les banques et elle est raisonnable. En effet, au-delà le risque financier devient beaucoup trop important pour les deux partis.
Votre interlocuteur va étudier votre dossier sur les postes suivants : les prévisionnels, le besoin en fond de roulement, les immobilisations, les coûts d’installation et de travaux, les coûts des droits d’entrée, des redevances d’exploitation et publicitaire, les frais de personnels, etc d’où la nécessité de monter un dossier précis et clair en vous faisant assister d’un expert comptable.
Si vous n’avez pas la fibre bancaire, mettez votre projet entre les mains d’une société de conseil ou un courtier en financement professionnel qui connait les rouages et jouera le rôle d’intermédiaire.
Des exigences de garanties toujours plus fortes des organismes financiers
Il faut savoir que malgré tout ce qu’on peut entendre, les banques prêtent encore mais compte tenu de la conjoncture demandent de plus en plus de garanties aux emprunteurs (nantissement du fonds de commerce, caution personnelle ou encore plus hypothèque sur un bien personnel). Les exigences sont aussi dépendantes du montant d’investissement et du secteur d’activité ; une franchise de services demande moins d’argent qu’une franchise de restauration à thème. Votre banquier vous connait bien et la première réaction est de vous adresser à lui surtout si vous avez toujours eu de bonnes relations et que vos économies, vos emprunts immobiliers sont chez lui. Mais il est vivement conseillé de vous diriger vers d’autres banques et c’est même indispensable pour comparer les offres.
Que les banques soient exigeantes en termes de garanties, c’est aussi une assurance; pour que les candidats se lancent avec un minimum de dettes et aient un retour sur investissement le plus rapide possible. Un banquier ne prêtera que s’il considère le projet viable financièrement et qu’il ne met pas en danger à la fois son établissement mais aussi le futur franchisé. Certains franchiseurs poussent au risque, les banques peuvent parfois servir de garde-fou.
A noter aussi qu’un banquier fera plus confiance à un candidat qui a démontré sa capacité d’économie et donc une bonne gestion de son épargne s’il vient avec un apport personnel – et à un candidat à la franchise, modèle économique rassurant.
A ne pas oublier, les aides publiques
France : Des organismes publics comme la BPI partagent les risques auprès de votre banque. La BPI propose plusieurs aides comme le PCE (prêt à la création ou reprise d’entreprise). BPI a passé des accords avec des établissements bancaires ; c’est le banquier qui valide le PCE selon les critères définis par BPI.
Les régions et collectivités locales disposent aussi d’aides à la création d’entreprise. Elles diffèrent d’une région à l’autre et selon l’endroit que vous avez choisi, adressez vous à la CCI locale ou auprès d’une boutique de gestion.