De nombreuses entreprises changent de mains chaque année et ces reprises se font souvent dans le cadre de la famille ou en interne avec un salarié. Cependant, beaucoup de TPE (dont les franchises font partie en grande majorité) ne trouvent pas preneur faute d’informations et face à un marché assez opaque. Reprendre une entreprise permet de ne pas démarrer à zéro, de pouvoir s’assurer que l’activité est viable, d’avoir déjà d’une clientèle. Pourtant, il ne faut pas se tromper et bien analyser les points vitaux de l’entreprise convoitée.
Quel secteur, quelle région, quel financement ?
Se lancer sans cerner un secteur d’activité qui à la fois convient à votre personnalité, votre expérience et qui est sur un marché porteur doit être le postulat de départ de vos recherches. Inutile de perdre votre énergie sur toutes les offres du marché, sous prétexte qu’elles semblent attirantes financièrement, vous allez vous disperser et aboutir à des impasses.
Sachez vous poser et sélectionner quelques régions où vous serez sûr de pouvoir vivre. Si vous êtes un urbain de souche, aller ouvrir une supérette en milieu rural peut être séduisant mais ne correspond pas à votre profil. Enfin, le prix est un item majeur dans la recherche et il vous faudra vous cantonner aux reprises qui correspondent à vos capacités de financement. Si vous optez pour une franchise, les franchiseurs sauront vous indiquer les offres du réseau, dans votre budget et n’aura aucun intérêt à vous proposer des affaires à problèmes. Une assurance dont il est bon de tenir compte.
Les différentes étapes incontournables de la reprise
Faire le point de ses compétences : si l’envie de reprendre une entreprise (comme la créer d’ailleurs) fait suite à un licenciement ou à des envies de changements, il faut avant tout se faire évaluer. Faites un bilan pour savoir si vous pourrez être à la fois gestionnaire, commercial, manager et quels sont vos points forts et vos points faibles. Cela pourra être important quand vous aurez avancé dans vos recherches et que vous pourrez compter sur des compétences en interne qui vous font défaut.
Savoir que si vous avez toujours été salarié, même cadre d’entreprise, la barrière entre la vie privée et la vie professionnelle en tant que chef d’entreprise est quasiment inexistante et que vous allez embarquer toute la famille.
En choisissant une activité que vous connaissez déjà peut être un avantage mais ne garantit pas la réussite. en optant de plus pour la franchise, vous bénéficierez d’une formation initiale et continue, d’une assistance, ce qui diminue évidemment les risques du novice et permet une reconversion totale. Il vous reste alors le plus long à entreprendre : trouver l’entreprise !
Utiliser Internet et les sites spécialisés et les réseaux de professionnels : banquier, expert-comptable, syndicats professionnels ainsi que les CCI de la région visée. Il faut savoir que le plus grand nombre de transactions concernent les fonds de commerce et les entreprises artisanales.
Savoir ce qu’on va acheter : un diagnostic de fond
Vous allez mettre vos économie dans une entreprise, il vous faut tout connaitre d’elle : faire réaliser par des professionnels un audit comptable et financiers, rencontrer les salariés, des clients, des fournisseurs, et évaluer l’entreprise. Son coût est-il adapté à ses capacités de développement ? il y a plusieurs approches ; le chiffre d’affaires, sa rentabilité, ses actifs, sa trésorerie. Rien ne doit être laissé au hasard et vous devez tout savoir sur l’entreprise et remonter à plusieurs années.
L’entreprise est-elle stable dans ses résultats, a-t-elle subi des revers, si oui pourquoi, etc… savoir pourquoi, elle est à vendre. Dans le cas d’une franchise, vous pourrez obtenir des informations non seulement du cédant franchisé mais de la tête de réseau. Il connait tout de ses unités et doit pouvoir vous donner des informations fiables qui devront recouper celle du franchisé! Un avantage non négligeable.
Trouver les fonds avant de faire une offre
La valeur de l’entreprise doit correspondre à votre enveloppe et est toujours négociable mais il faut être prudent car un banquier ne prend pas de risque et ne vous prêtera de l’argent que si votre business plan est réalisable et le diagnostic de l’entreprise rassurant. C’est un garde-fou car un banquier qui connait les difficultés rencontrées par le cédant ne prendra pas de risque avec vous sauf s’il juge que vous êtes celui qu’il faut compte tenu de vos compétences.
Donc avant de faire une offre, faites d’abord votre évaluation financière et proposez sans vous endetter au-delà de ce qui est raisonnable. Si la négociation est entérinée, il faudra alors signer un protocole d’accord : acte juridique qui reprend tous les points de la transmission. Il est accompagné d’un projet de garantie de passif et d’actif.