Ouvrir une franchise est différent de la création d’une entreprise ordinaire, notamment en ce qui concerne les dépenses initiales et courantes. L’investissement global peut varier considérablement, allant de 5 000 euros à 500 000 euros, selon les cas. Outre l’achat du fonds de commerce, le franchisé doit notamment s’acquitter de droits d’entrée auprès du franchiseur. De plus, les dépenses additionnelles ne s’arrêtent pas là pour une entreprise en franchise. Voici les éléments à prendre en compte pour estimer le coût réel.
Le droit d’entrée ou la redevance initiale forfaitaire
Le droit d’entrée est une contribution financière que les nouveaux adhérents doivent verser lors de la signature du contrat de franchise, leur permettant ainsi de rejoindre le réseau.
Les franchiseurs fixent le droit d’entrée en fonction des prestations proposées (recrutement, accompagnement, formation, etc.). Il est également important de noter que rejoindre un réseau de franchise implique l’acquisition du savoir-faire du franchiseur, l’utilisation de sa marque et le bénéfice de sa notoriété.
En plus d’une formation initiale, l’enseigne franchisée bénéficie d’une assistance lors de son ouverture ainsi que d’un suivi permanent. L’aide au recrutement et l’aménagement du local peuvent également être proposés.
Une étude auprès de 466 réseaux porte la moyenne des droits d’entrée à 17 000 euros pour tous secteurs d’activités confondus. La plupart des enseignes (36 %) demandent entre 10 000 et 20 000 euros.
L’image de marque est un critère décisif. Plus la marque est célèbre, plus vite les franchises peuvent rentabiliser leur investissement. Plus les candidats à la franchise sont intéressés par un concept, plus le droit d’entrée est élevé.
Les franchises les plus rentables n’hésitent cependant pas à réclamer des sommes plus importantes. Parmi elles se trouvent les enseignes de restauration rapide. Le droit d’entrée va de 20 000 à 55 000 euros en général.
Les redevances périodiques
Devenir franchisé implique de payer des redevances périodiques, couramment appelées royalties. C’est l’argent qu’obtient le franchiseur auprès de ses franchisés pour les services qu’il leur propose. Cette somme couvre différentes prestations, dont l’assistance permanente pour la gestion du point de vente. S’ajoutent à celles-ci les frais d’animation du réseau, la formation continue et l’accompagnement technico-commercial, entre autres.
Ce type de redevance peut être calculé en fonction du chiffre d’affaires ou fixé de manière forfaitaire. Les franchises y sont soumises jusqu’à la fin du contrat de franchise.
Le montant des redevances périodiques est variable selon le réseau. Généralement versé chaque année, il équivaut à 1 jusqu’à 15 % du chiffre d’affaires.
La redevance publicitaire ou redevance de communication
La redevance de communication correspond à un montant exclusivement dédié à la communication nationale engagée par le réseau. Sa valeur représente généralement 1 à 3 % du chiffre d’affaires des enseignes franchisées.
Le porteur de projet pourra demander au franchiseur les moyens de communication utilisés par le réseau en amont du contrat : flyers, affichages, communication télévisée ou autres.
En moyenne, un bon plan de communication initial nécessite un investissement de 6 000 euros. Pour certains réseaux, ce prix est compris dans le droit d’entrée.
Les frais liés au fonctionnement
Ces frais sont très variables selon le secteur d’activité choisi. Ils peuvent avoir un rapport avec le local, le matériel, la gestion du stock ou la rémunération du personnel. La question du local s’avère parfois plus complexe de par son emplacement, sa configuration, sa taille, etc. Certaines zones d’implantation peuvent, en outre, ne pas correspondre à l’activité ou aux exigences du franchiseur. D’autre part, la position géographique affecte le prix d’achat ou de la location.
Le local commercial fait partie des principales dépenses lors de la création d’un magasin, par exemple. Il ne fait cependant pas toujours partie de l’investissement global. Parfois, c’est le franchiseur qui le propose. Lorsqu’il s’agit d’une cession de bail, le franchisé doit s’acquitter d’un pas-de-porte.
Se basant sur ces éléments, les frais sont plus importants pour les enseignes de restauration ou de boulangerie. Les concepts de dépannage informatique ou le courtage sont, en revanche, plus accessibles.
Les besoins en fonds de roulement
Il peut se passer un certain temps avant que l’entreprise ne soit rentable alors que celle-ci doit toujours faire face à différentes charges. Ces dernières concernent le loyer, les assurances, l’électricité et la première rémunération des salariés. Le franchisé doit également penser à sa propre subsistance en attendant son premier revenu. C’est pour compenser ces dépenses qu’existe le besoin en fonds de roulement ou BFR.
L’entrepreneur doit penser au BFR dès la création de son entreprise en franchise. Cette somme couvre les charges en attendant les premières recettes. Le sous-estimer peut entrainer des débuts difficiles.
