25/05/2004 : Deux grands changements à Vivarte : Financière 2 PAI (société de PAI Partners) devient peu à peu actionnaire majoritaire, et Georges Plassat revient à la tête du groupe. Ce dernier était auparavant connu sous le nom d’André. Il regroupe 11 enseignes (André, La Halle, Minelli, etc.) dont 3 sont développées en franchise (San Marina, Kookaï et Caroll).
Les modifications dans l’actionnariat se concrétisent progressivement. Plus de 50% du capital appartiennent à PAI Partners via Financière 2 PAI. Le reste du montage financier est assez complexe. Jean-Louis Descours détient encore 14% de Vivarte mais possède aussi des parts dans PAI Partners. Il va se retirer en douceur. Une OPA va permettre au fonds d’investissement majoritaire de récupérer les actions restantes de Vivarte. L’objectif est que la Financière 2 PAI devient l’actionnaire quasi unique du groupe.
Deuxième information : le come-back de Georges Plassat. Il avait déjà dirigé le groupe, les modifications dans l’actionnariat le ramènent dans le fauteuil de la direction. Georges Plassat a l’intention de conserver les objectifs qu’il s’était fixés lors de son premier passage : devenir une référence mondiale sur son secteur, améliorer ses performances.
08/03/2004 : C’est officiel depuis le 23 février. PAI Partners a acquis 70% du capital du groupe Vivarte. Le nom de Vivarte ne dit rien à la majorité des consommateurs qui pourtant connaissent très bien les enseignes de vêtements ou de chaussures qu’il gère : André, Kookaï, La Halle aux vêtements, La Halle aux chaussures, etc.
Ce rachat va peut-être mettre fin aux modifications qu’a connues l’actionnariat de ce groupe depuis 1996, date à laquelle le PDG et principal actionnaire d’André (devenu depuis Vivarte) confiait les clés de la maison à un ancien de La Redoute. Le groupe s’est fortement développé dans les années 1990 pour devenir un géant de la distribution de vêtements et de chaussures : 2500 magasins environ.
Victime en 2000 d’un rachat brutal par des actionnaires anglosaxons qui souhaitaient faire une plus-value, le groupe a été très secoué depuis. La direction a été souvent modifiée et les périodes de stabilité y furent rares et courtes. L’arrivée de PAI Partners dans le capital de Vivarte devrait ramener un certain calme dans le groupe qui a besoin de corriger le cap de certaines enseignes qui s’affaiblissent.
Bruno PLACE
10/11/2003 : Le groupe est composé de 16 enseignes dans l’habillement ou la chaussure et pèse 1 960 milliards d’euros. 61 % du capital est détenu par des actionnaires qui veulent se retirer.
Les candidats pourraient être le groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute), la famille Mulliez ou encore le Groupe Galeries Lafayette, à moins qu’on se tourne vers des fonds d’investissement. Mais l’intérêt stratégique n’est pas évident pour un éventuel acquéreur. Le groupe est constitué d’une constellation de marques qui rendent la vente difficile en l’état, car la rentabilité de certaines enseignes est formidable, tandis que d’autres sont moins performantes. Néanmoins cette vente est proposée à un moment opportun car la santé financière du groupe est évidente et laisse présager de bons résultats annuels.
Dominique Deslandes
IL Y A SIX MOIS, NOUS ECRIVIONS SUR VIVARTE : Vu dans Sites commerciaux :
10/05/2003 : Il reste moins d’un an à Georges Plassat, sur les trois qu’il a prévus, pour redresser le groupe Vivarte dont il est président (ex-groupe André). Il est sur la voie de la réussite.
Le catalogue d’enseignes Vivarte, propriétaire d’une douzaine de marques dans le secteur de la chaussure et du textile (André, San Marina, Orcade, Caroll, Kookaï…), annonce de bons résultats, Il a divisé sa dette par deux et a ouvert une centaine de points de vente en 2002 ; les trois quarts en France et le reste à l’international.
Le fonctionnement de l’entreprise a également été réorganisé : désormais chaque enseigne est gérée individuellement par une équipe de managers. Le système est plus efficace que le précédent qui gérait les points de vente par pôles, centre-ville et périphérie, et mélangeait les métiers du textile et de la chaussure. Les enseignes du goupe Vivarte seront globalement mieux armées pour affronter les succursalistes et les réseaux de mode en franchise.
Il faut reconnaître que le maître d’œuvre de ces travaux, G. Plassat devenu président de Vivarte il y a deux ans, est l’homme de la situation : à 53 ans, cet ex-président de Casino et ex-directeur de Carrefour Espagne aime la distribution autant que les défis. En 2003, le redéploiement du groupe devrait aussi passer par un repositionnement en périphérie des villes. S’il reste très présent dans les quartiers et en centre-ville, Vivarte devrait surtout jeter son dévolu sur les petites surfaces commerciales de 600 à 1 000 m2, plus reposantes et plus fréquentées que les centres commerciaux et les hypermarchés.
En Europe, le groupe fonde pour l’instant l’essentiel de ses espoirs sur l’Espagne, où le textile et la chaussure ne sont pas encore assez structurés pour répondre aux attentes des consommateurs.