Afin de renforcer sa présence en France, le groupe Yum !, possédant les enseignes Pizza Hut, Taco Belle et KFC (Kentucky Fried Chicken), nomme en 2014 Frédéric Levacher comme Directeur Général France et lui donne pour mission de développer le réseau KFC et d’atteindre la barre des 500 restaurants en 10 ans. L’enseigne qui s’était installée en France en ouvrant un premier restaurant à Villiers-en-Bière, en région parisienne, en 1991, a un peu de mal à démarrer, surtout face à la concurrence des autres géants américains de la restauration tel que Mc Donald’s ou Burger King.
D’après un article Vu dans la revue Management
Les solutions qui s’offrent à Frédéric Levacher
Harland Sanders créé sa Recette Original en 1939 et devient connu pour ses morceaux de poulet cuisinés sur place. Un héritage que KFC continue à transmettre dans ses restaurants jusqu’à aujourd’hui.
Pour atteindre l’objectif de 500 restaurants, le DG Frédéric Levacher aura à choisir sa stratégie.
Première option; racheter un réseau concurrent ce qui lui permettra d’occuper le terrain très rapidement comme l’a fait Burger King. Ne possédant que 50 restaurants, l’enseigne de burgers avait racheté les 400 implantations de Quick. Mais cette solution pourrait ne pas être la meilleure étant donné que KFC vise des établissements assez grands (de 600 m² en moyenne).
Autre possibilité; se développer en propre mais cela risquerait de prendre bien plus que 10 ans pour atteindre la barre des 500 restaurants, sans oublier que le Groupe Yum ! a toujours favorisé la franchise comme mode de développement.
Dernière option; améliorer son offre en franchise et trouver de nouveaux candidats surtout que deux tiers du réseau KFC sont des franchises. Mais l’enseigne pourrait bien avoir du mal à trouver les profils parfaits vu qu’elle exige des entrepreneurs rigoureux et qui ne soient pas juste intéressés de rebondir dans leur vie professionnelle après 40 ans.
Solution du développement en franchise
Le fait que le restaurant du quartier des Halles de Paris est le restaurant KFC qui vend le plus de menus dans le monde et que le marché de la restauration connaît une croissance de 2 à 5 % ont donné envie au groupe Yum ! d’accélérer son déploiement dans l’hexagone. En 2014, le groupe impose donc à sa filiale d’ouvrir 30 nouveaux restaurants contre une moyenne de 8 inaugurations et renvoie Frédéric Levacher pour cette mission.
Ce dernier devra donc trouver des entrepreneurs pour ouvrir 300 restaurants franchisés KFC d’ici 2025.
Une méthode qui est, selon l’enseigne, la plus simple pour se développer rapidement et sans dépenser des sommes faramineuses.
Frédéric Levacher explique: « Nous travaillons aujourd’hui avec 55 franchisés qui possèdent chacun deux restaurants en moyenne. Pour la suite, nous cherchons plutôt des groupes familiaux ou des investisseurs« .
Ce plan de développement demandant un investissement de 500 millions d’euros, l’enseigne exige de son franchisé un apport personnel de 500 000 € contre 200 000 € auparavant. KFC recherche des entrepreneurs très pros, capable d’innover et de s’adapter à toutes les situations.
L’enseigne vise de nouvelles zones à implanter
L’enseigne KFC vise en plus des zones périphériques qu’elle implantait auparavant, les centres commerciaux, les centres-villes, les gares et les aéroports. Ces formats présentant de petites surfaces ont l’avantage d’être rentables plus rapidement.
Exemple du restaurant faisant moins de 100 m² de surface, ouvert à Okabé, un centre commercial aux portes de la capitale. Afin de répondre aux besoins des consommateurs nomades, on a opté pour des bornes de commande.
Pour réussir son objectif des 500 restaurants, KFC mise sur le recrutement des bons franchisés, sur leur formation et un suivi quotidien. Chaque nouveau franchisé bénéficie d’ailleurs de plusieurs semaines de formation.
L’enseigne soutient aussi ses nouveaux restaurants en jouant son rôle commercial à l’échelon national.
Astérix pour motiver managers et collaborateurs
Afin de motiver ses managers et collaborateurs, KFC ne lésinerait pas sur les messages de motivation. Dans la salle de pause du restaurant d’Alésia à Paris, on peut lire « How we win together ».
Le directeur, Diop Mossa récompense même ses salariés qui ont finit la journée sur de très bonnes ventes en leur remettant un trophée: une figurine d’Astérix, choisir par Frédéric Levacher pour incarner les valeurs de l’entreprise. « Comme lui, chacun est capable de réaliser des choses extraordinaires« , explique le passionné de BD.