Les CCI auront-elles encore de l’influence sur l’ouverture des magasins après la réforme de la loi Raffarin ?
Le vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Grand Lille, Alain Flipo, explique qu’il existe une réelle concertation actuellement entre les acteurs économiques et politiques dans les instances de la CDEC (Commission Départementale des Emplacements Commerciaux).
Un Schéma Directeur d’Urbanisme Commercial a été mis au point mais actuellement il n’est pas opposable d’un point de vue juridique. Les CCI ont été accusées d’être juge et parie concernant les décisions de la CDEC. Les élus consulaires prétendent pourtant avoir une ligne de conduite et une éthique, de plus la loi sanctionne lourdement les abus. Leur absence dans la CDEC pourrait entraîner que les décisions relèvent uniquement des Maires, avec les soutiens des associations de consommateurs. Certains élus locaux n’ont pas toujours les compétences nécessaires dans le domaines du commerce. Les CCI revendiquent leur expertise.
A Lille il existe un Observatoire du Commerce qui représente plus de 600 enseignes de la grande distribution et du commerce indépendant. Le clivage entre commerce de détail et grande distribution est devenu dépassé. Certes les questions environnementales ont leur importance, mais il semble disproportionné pour les élus consulaires de se référer uniquement à des critères architecturaux ou environnementaux, sans tenir compte des analyses économiques.
Dominique Deslandes
NDLR : On se demande bien qui est objectif dans une commission départementale d’équipement commercial, chacun prêchant pour sa paroisse. Il semble nécessaire que les CDEC soient composées de manière variée et représentative de tous les intérêts en jeu.