La technologie est éprouvée et les avantages reconnus. Il suffit d’approcher sa carte d’un terminal. Dans le nord les tests commencent.
Une carte bancaire « sans contact » : c’est ce que vient de lancer le groupe Auchan et Mastercard. En passant simplement sa carte devant une borne de paiement qui peut également servir pour des cartes « classiques », le client peut régler ses achats jusqu’à un montant de 25 euros.
Ils ne sont que quelques-uns aujourd’hui à avoir cette carte dans leur portefeuille. Pour l’instant, seuls quelques terminaux (la caisse 30 d’Auchan Englos, le magasin de vêtements Bizzbee dans la galerie marchande et le Flunch tout proche) sont équipés de cette technologie.
Mais l’objectif, ce sont, dans un premier temps, les 4 000 points de vente du réseau Accord. Mais aussi les autres, comme les réseaux de transports. Les 150 000 porteurs de cartes Accord qui vivent dans la métropole lilloise recevront bientôt leur nouvelle carte. Rien ne changera pour eux si ce n’est qu’ils n’auront plus besoin de taper leur code pour effectuer leurs achats.
Cette carte n’est qu’une première étape vers le paiement toujours sans contact, dans une deuxième phase, au deuxième trimestre 2008, 150.000 porteurs de la région lilloise d’une carte privative Auchan recevront par courrier une carte bancaire de ce nouveau type. Le déploiement national du dispositif est prévu courant 2009.
En France, berceau de la carte à puce, il était normal d’adopter cette nouvelle technologie. Finalement c’est assez simple : une petite antenne est intégrée dans le plastique de la carte, en plus de la piste magnétique ou de la puce pour la France.
L’utilisation est simple pour le consommateur, il suffit qu’il approche sa cartes à quelques centimètres du terminal de paiement et en quinze, trois fois moins de temps qu’un paiement par carte classique. Dans la distribution, on le sait, le temps c’est de l’argent. Une étude de Mc Donald chiffre à 1 % le chiffre d’affaires supplémentaire pour six secondes gagnées.
Aux Etats-Unis c’est le volontariat de Visa et de Mastercard qui a permis l’émergence du sans contact. En France les pilotes mis en place par les banques cette année 2007 devraient vite céder la place aux premiers déploiements. Pour ce qui concerne le paiement par téléphone mobile, il existe encore quelques réticences.
D’abord il fallait mettre au point des procédés standards, surtout se posait la question d’un modèle économique qui satisfasse tous les intervenants. L’adoption du standard NFC (near field communication) a donné un coup d’accélérateur au paiement par mobile. De plus il existait un deuxième obstacle : les banques et les opérateurs, ils ont accepté de se parler et ont trouvé un terrain d’entente. Le téléphone, objet chouchou des français, permet d’envisager d’autres services : consulter le solde de son compte bancaire, assurer les classiques fonctions d’une carte de fidélité, etc.
Dominique Deslandes