A l’heure de la crise financière, le MAPIC s’est tenu à Cannes fin novembre. Le MAPIC attire les acteurs clés du secteur, depuis les investisseurs jusqu’aux commerçants, en passant par les centres commerciaux et les collectivités territoriales. Les débats ont été nombreux et animés…
La question était de savoir lequel, entre tarissement des liquidités bancaires subies par les investisseurs et reflux de consommation, serait le mal le plus préjudiciable à l’avenir des promoteurs-gestionnaires de centres commerciaux.
Il semble que l’époque soit révolue où des opérateurs montaient des opérations sans avoir la trésorerie et les fonds propres suffisants. De plus il faut s’attendre à une dévalorisation du patrimoine commercial, selon certains professionnels. D’un côté se trouvent donc des investisseurs moins nombreux en manque de prêts bancaires et de l’autre des opérateurs forcés de vendre pour retrouver du cash… Cet aspect est donc dominant par rapport à une crise de consommation que l’on évalue plutôt comme phénomène psychologique. Il n’y a en effet, selon les distributeurs, pas lieu de parler d’effondrement de la consommation.
Reste néanmoins le traumatisme du à la dimension internationale de cette crise et la peur. On note pourtant que certains secteurs, tels la beauté, la santé, la bijouterie ont une activité plutôt positive. Parfois en période de crise le consommateur se rabat sur des produits plaisir. Pour 2009 les perspectives sont encore floues.
La commercialisation des sites et la signature de baux vont sûrement s’étaler dans le temps, faute de visibilité. Une pression sur les loyers pourraient s’exercer tant du point de vue des propriétaires que des locataires. Il est clair que les centres commerciaux les mieux placés résisteront mieux comme toujours.
Enfin il est probable que la frilosité ambiante va entraîner les porteurs de projets à reconsidérer l’ouverture de magasins, en indépendants ou en franchise… Et plus encore la création de nouveaux concepts.
D’après LSA N° 2068