Vous êtes dans la préparation de votre projet, votre franchiseur vous en a donné toutes les conditions. Maintenant il va falloir solliciter les banquiers Voici quelques bases pour obtenir les fonds souhaités.
Pour créer votre affaire en franchise ou non, un apport personnel sera toujours nécessaire. Il sera complété par de rares aides et les financements obtenus de diverses banques ou organismes. Vous devez estimer un apport personnel suffisant, cela rassurera les financeurs potentiels et prouvera votre motivation mais aussi votre capacité à gérer, à faire de l’argent et à le garder. Selon les métiers et les cas de figure, cet apport représente souvent de 30 % à 50 % du coût du projet mais la banque exigera parfois un minimum plus élevé.
Consolidez sérieusement votre dossier avant de faire une demande de prêt à un financeur. N’hésitez pas à faire un prêt d’honneur par exemple. Un certain nombre d’associations les proposent depuis quelques dizaines d’années. Ces prêts assurent une sorte de tremplin pour obtenir ensuite le financement complémentaire d’un banquier. Ils émanent souvent d’initiatives locales et concernent le financement de postes que la banque n’apprécie pas d’aider. Ainsi un établissement est réticent à financer la trésorerie ou le besoin en fonds de roulement. Mairs ne révez pas d’obtenir de grandes sommes en prêt d’honneur dont le rôle est de compléter indirectement ce qui sera considéré comme des fonds propres.
Il existe de plus un dispositif de l’Etat : le Nacre destiné à aider les créateurs et repreneurs d’entreprise (voir notre article précédent : après l’Eden le Nacre). Ce dispositif propose un prêt à 0%, l’aide au montage de projet et une médiation avec les banques. Le Nacre est destiné aux demandeurs d’emplois et nécessite l’accompagnement d’un prêt bancaire.
Parmi les autres prêts citons également les prêts aux créateurs tels qu’Oseo, pour une durée de 5 ans sans garantie. Ajoutons les subventions délivrées par certaines collectivités locales mais la plupart du temps le montant et le versement de ces aides est tardif par rapport au montage du projet.
Donc, quand vous arrivez chez le banquier, vous avez déjà des apports qui viennent consolider votre projet et le rassurer. Votre dossier doit intègrer non seulement le coût du fonds de commerce, mais aussi les investissements nécessaires pour aménager le local et respecter l’organisation du point de vente tel que souhaité par le franchiseur. Il est de plus utile d’intégrer le financement pour vivre durant les premières années, avant que la rentabilité n’ait atteint sa vitesse de croisière.
L’emprunt que vous sollicitez auprès du banquier sera inférieur à 70 % du montant total de l’opération. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence. La période y est plutôt favorable. Si vous devez négocier avec les banques pensez aussi, en cas de reprise d’un fonds de commerce, de demander un étalement des paiements au vendeur….qui a cependant intérêt à refuser de vous faire crédit à la place de la banque.
L’idéal pour effectuer valablement ces démarches est d’être conseillé par un expert qui peut vous aider à monter un plan de financement parfait, ceci facilitera les démarches auprès des banquiers prêteurs.
Ensuite tout dépendra de votre force de conviction, un banquier reste un humain, il est sensible à la confiance que vous manifestez envers votre projet. Si votre dossier est bon c’est cette atout supplémentaire qui fera souvent la différenceEt dites-vous bien que »faire » 5 ou 6 banques est un minimum.
Dominique Deslandes
Pour en savoir plus :
– Annuaire des banques et courtiers en financement pour la franchise