Au Maroc, 750 filiales françaises sont dénombrées. Elles procurent du travail à 80 000 personnes. 30 entreprises du CAC 40 y sont également implantées sans oublier les PME et les sociétés marocaines qui sont dirigées par des entrepreneurs français ou à capitaux français. La France est le premier fournisseur du Maroc (13,9% de part de marché) mais également son premier client (20,3% des exportations).
D’après la Chambre de commerce tuniso-française du commerce et de l’Industrie (CTFCI), 1 270 compagnies françaises seraient présentes en Tunisie dont 220 mixtes. Elles emploieraient 120 000 personnes au total. La grande majorité de ses sociétés uvrent dans le secteur de l’industrie manufacturière, essentiellement dans le textile. Même si la révolution du jasmin a provoqué une crise économique et politique dans le pays, la Tunisie essaye de maintenir une certaine stabilité de son sytème.
Quant au troisième pays du Maghreb, l’Algérie, il est de loin le premier partenaire commercial africain de la France. Des exportations de la France vers l’Algérie s’évaluent à 6,4 milliard d’euros. Le pays compte 450 entreprises françaises qui génèrent 100 000 emplois. Les raisons d’un tel engouement pour l’Algérie seraient d’après Yazid Sabeg, dirigeant de la SSII CS Communication et Systèmes dues à plusieurs facteurs. Outre la connaissance parfaite du marché algérien, les PME français apprécieraient la parfaite structure des échanges, la bonne maitrise de la langue française mais aussi l’absence d’un grand nombre de contraintes qui favorise l’environnement réglementaire des échanges. A ceux-ci s’ajoute le fait que les autorités politiques algériennes souhaitent vraiment maintenir de bonnes relations économiques avec la France.
Grâce à ses ressources et richesses nationales, l’Algérie occuperait le quatrième rang en Afrique dans le classement des PIB (160 milliard d’euros) et la quatrième position des exportateurs mondiaux.
Mais depuis 2012, c’est la Chine qui est devenu le premier fournisseur de l’Algérie. En se rendant dans le pays avec ses collaborateurs, le président François Hollande a su renouer un dialogue stratégique avec son homologue en prenant en compte les attentes de l’Algérie.
Le Maroc, la Tunisie comme l’Algérie doivent « entrée progressivement dans les chaines de valeur dont la segmentation structure désormais le commerce mondial » Pour devenir des pays émergents, les trois pays du Maghreb doivent favoriser l’apport d’investissements étrangers puis assurer un bon contexte dans les rapports de partenariat.
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