Qui ne connait pas Kisskissbank ou Ulule, ces plateformes internet de financement participatif. Ce système permet de trouver des financeurs, souvent des particuliers prêts à accompagner des créations d’activité dans tous les domaines (commerciale, technique, services, etc) en dehors des circuits classiques. Le crowdfunding accompagne des entreprises en création et/ou en développement moyennant une commission qui oscille entre 5 et 8%.
Elles sont connues pour avoir cru dans les start-up, ces entreprises à fort potentiel dont le business model bien qu’innovant n’étaient pas encore rentable. Depuis, le système s’est élargi et elles accompagnent bien d’autres projets. A côté des dizaines de plateformes généralistes ou spécialisées, des acteurs d’aide à la création d’entreprise comme Bpifrance ou Financement Participatif France (FPF) ont développé ce mode de financement. Alors pourquoi pas pour une création de franchise ?
Les 3 principales formes de crowdfunding
1- Le don ou crowdfunding caritatif concerne les projets humanitaires sans contrepartie à la clé ou avec une contrepartie symbolique : une carte postale, un t-shirt à l’effigie de l’entreprise, etc., Pour une enseigne de franchise, cela peut être un système de ventes anticipées pour lequel la campagne de financement a été lancée.
2- Le prêt ou crowdlending est la forme de crowdfunding la plus répandue. C’est un financement participatif sous forme de prêt, de bons ou d’obligations rémunérés à un certain taux d’intérêt. Le crowdlending permet de financer des dépenses non acceptées par les banques, (BFR et biens matériels). La durée du prêt est de 7 ans maximum. Il peut être rémunéré ou non. Le taux moyen est de 8 %. Son montant est plafonné à 2 000 euros par projet s’il est rémunéré, à 5 000 euros s’il ne l’est pas. Le montant moyen des contributions par projet observé est de 95 euros pour les prêts non rémunérés, 310 euros pour les prêts rémunérés. (Source baromètre FPF- MAZARS)
Le montant moyen collecté observé oscille entre 1 000 et 200 000 euros en fonction du type de prêt.
3- Le crowdequity ou « investissement participatif » par action. Il s’agit là d’une prise de participation au capital de votre société sous 3 formes :
- En capital : le financeur est rémunéré sous forme de dividendes ou de plus-values réalisées lors de la cession des titres.
- En obligations : sa rémunération prend la forme d’intérêts.
- En contre royalties : sa rémunération prend la forme de commissions sur le chiffres d’affaires.
Le montant moyen des contributions par projet est de 5 896 euros pour les obligations, 7745 euros pour les investissements en capital, 357 euros pour les investissements contre royalties. Le montant moyen collecté observé oscille entre 40 000 et 500 000 euros en fonction du type d’investissement. (Source baromètre FPF- MAZARS)
La prise de participation ouvre droit dans certains cas à un avantage fiscal pour les investisseurs. (Jusqu’à 25% des versements de réduction d’impôts sur le revenu selon certaines conditions)
Une campagne de crowdfunding ne s’improvise pas
Au-delà de capacités de communiquant – tout repose sur la communication (la forme comme le fond) et de la maitrise des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram …) avant de vous lancer vérifiez que :
Le montant du financement et la maturité du projet sont parfaitement clairs (comme pour un banquier, il faut du concret) et quel type de financement est le plus adapté.
Vous avez quelque chose à montrer sur les réseaux : une vidéo, une infographie pour VALORISER votre produit ou service. Ou vous-même si vous êtes à l’aise dans ce rôle ! Quant à la période, il est conseillé d’éviter les périodes Juillet/aout et décembre sauf si votre produit a une saisonnalité.
Une campagne de crowdfunding, c’est tout ou rien. Si vous n’atteignez pas l’objectif fixé, les contributeurs seront remboursés. C’est pourquoi, il faut qu’il soit atteignable sachant qu’une campagne de crowdfunding n’excède pas 90 jours. La durée moyenne est de 40 jours.
Quelle plateforme choisir ? Si votre projet est un projet à portée locale choisissez une plateforme généraliste française ( KissKissBankBank ou Ulule), ou locale ( Kengo, Kokoriko, …)
Quel bénéfice pour l’internaute/ contributeur/ donateur qui vous suivra ? Votre concept est innovant ? Il est sur un marché en progression ? posez-vous la question et mettez-vous à la place du donateur.
Alors rien n’empêche de tenter l’aventure du crowdfunding pour un franchisé qui cherche à compléter son prêt bancaire. Le risque est mineur mais il faut savoir faire une campagne de communication sur les réseaux sociaux.
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