Il devait permettre d’accroitre le pouvoir d’achat des consommateurs suite à la flambée des matières premières sur le textile et d’accentuer la concurrence et donc la consommation. Il n’a pas rempli ses objectifs d’après les deux études commanditées par les pouvoir public à l’IFM et au Credoc. Côté client, entre les promotions, les soldes flottants et les soldes fixes, les consommateurs sont perdus et ne savent pas s’ils achètent en solde ou en promotion sachant que les soldes permettent de vendre à perte et donc de pratiquer normalement des prix encore plus bas. Une confusion qui jette le discrédit sur la filière, les clients ne sachant plus quel est le prix normal et ont toujours l’impression d’être trompé.
Côté professionnel, certains l’ont expérimenté une saison puis ont fait machine arrière, d’autres ont purement et simplement décidé de ne pas utiliser ce dispositif pour ne pas gêner leur clientèle habituée à des rythmes promotionnels qui ne peuvent être assimilés à des soldes.
Entre les soldes fixes et flottants, les prix promotionnels, les ventes privés, c’est tout le système de réductions de prix qui mériterait d’être mis à plat et repensé. Les commerçants rognent de plus en plus sur leur marge pour offrir des promotions toute l’année face à la concurrence, les clients se sont peu à peu habitués à n’acheter qu’en prix réduit et cela n’est pas imputable uniquement à la crise mais à une escalade des réductions . Les clients n’achètent plus un produit mais une réduction. Résultat, ils consomment moins et moins cher (effet totalement inverse de ce qui était recherché) et pervertit le système ; des commerçants gonflent leurs prix en début de saison pour pouvoir rapidement faire des réductions..et conserver leur marge, bref rien de très sain.
La balle est maintenant dans le camp des politiques mais qui semble-t-il, n’ont pas mis ce sujet à l’ordre du jour dans les prochains mois. A suivre.
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