Monter sa boîte fait partie des bonnes solutions quand on est à la recherche d’un emploi, surtout si on est jeune diplômé. Encore faut-il s’y retrouver dans toutes les aides proposées…
Certains pourraient être appelés » chasseurs de primes « … Ils sortent à peine de leurs études, passent tous les concours de création d’entreprise. Selon l’Insee 12 000 jeunes de moins de 25 ans se jettent chaque année dans la création d’entreprise. Les grandes écoles et certains cycles de fac regorgent de candidats potentiels. Pourtant il n’est pas facile de s’y retrouver dans le dédale des aides proposées.
La France propose une foultitude d’aides aux créateurs en culotte courte. Les subventions de collectivités locales ou d’associations s’ajoutent aux aides logistiques… D’abord l’Etat accorde une avance pouvant aller jusqu’à 9000 euros pour les moins de 26 ans capables d’obtenir en parallèle un prêt bancaire prouvant le sérieux de l’affaire. Cette aide est baptisée Eden et n’est remboursable qu’en cas de réussite du projet. Une autre assistance est également délivrée par l’Etat comme à tout créateur : l’Accre, l’aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise consiste en une exonération de charges sociales pendant un an. Ce cadeau peut s’élever à plusieurs milliers d’euros. Ces deux aides doivent être demandées à la direction départementale du travail avant la création de la société.
Mais ce n’est pas tout. Régions et départements mettent à la disposition des jeunes des subventions conséquentes : prime régionale à la création d’entreprise, bourse aux jeunes créateurs, etc. Il est bon de se renseigner auprès de ces collectivités mais aussi à la chambre de commerce locale.
Enfin il reste un autre dispositif permettant d’obtenir des liquidités : le prêt d’honneur, accordé aux jeunes sans garantie ni intérêts. Il peut atteindre jusqu’à 45 000 euros. Il est un peu long à obtenir mais une fois qu’on l’a les banques se laissent plus facilement convaincre pour lâcher un crédit à leur tour. Pour attendrir son banquier il est aussi possible de faire appel à Oseo, un nouvel établissement financier né du rapprochement de la Banque du développement des PME et de l’Anvar. Il se porte facilement caution pour les jeunes.
Si le jeune est encore sous statut étudiant il peut aussi contracter un prêt étudiant à taux imbattable auprès d’une banque locale. Une fois les crédits débloqués commence la chasse aux aides logistiques. D’abord il y a les « chéquiers conseil » de la direction départementale du travail qui sont destinés aux moins de 26 ans. Ils donnent droit à 18 heures de consultation quasi gratuites. Un jeune peut aussi se tourner vers la cellule entreprenariat de son école ou de son université.
Le top est ensuite de prendre contact avec un incubateur, une structure qui fournit des services tels que secrétariat, salles de réunion, etc. à une petite minorité d’entreprises ayant un projet innovant.
Enfin comme évoqué précédemment il reste les concours, de plus en plus nombreux, ils sont organisés par les ministères, les collectivités ou les banques et permettent de cumuler les euros. Certes ils nécessitent une bonne préparation et l’esprit de compétition…
Dominique Deslandes