Le secteur du textile et de l’habillement marocains représente 200 000 emplois et possède un savoir-faire reconnu. Il est depuis longtemps le sourcing des collections de la fast fashion des franchises mode grâce à sa réactivité et sa proximité. Cependant les exportations vers la France ont baissé de 11% dans les 6 premiers mois de l’année 2009 et certaines sociétés ont aujourd’hui du mal à résister.
Afin de redonner du dynamisme à ce domaine et contrecarrer les effets de la conjoncture, le gouvernement marocain a développé un grand programme de modernisation de l’industrie à la fois pour le textile mais aussi pour les autres domaines où les compétences existent. C’est « Le pacte national pour l’émergence industrielle 2009-2015 ».
Le ministre du commerce extérieur Abdellatif Maâzouz l’a exposé lors du salon de la sous-traitance Zoom by Fatex. Le but est de passer de sous-traitant à partenaires et pour cela les pistes d’améliorations sont les suivantes :
Créer des plates-formes industrielles intégrées ; dans le domaine du textile, améliorer les compétences en terme de créativité, de stylisme, de modélisme, de sourcing des matières premières. Bref, pouvoir assurer toute la chaîne industrielle.
Aider à l’intensification et soutenir à fond l’exportation : c’est le plan « Maroc Export + ». Les exportations textiles se font aujourd’hui à 40% sur le jean et 30% sur la fast fashion. Le plan vise à trouver les nouveaux débouchés et pour cela met en place des études de veille sur les marchés croisées avec des analyses marketing.
Le but est de dénicher les créneaux porteurs à long terme et de définir les produits spécifiques.
Le Maroc fait le maximum pour accompagner les sociétés exportatrices (le textile habillement représente 70%) et a mis en place un plan anti-crise jusqu’en 2010. Le gouvernement leur a financé jusqu’à 80% de leur prospection.
Bien accompagnées, les sociétés exportatrices marocaines devraient trouver une nouvelle place sur le marché industriel de l’habillement.
Vu dans le journal du textile n° 2016