Certes mature, professionnelle et fortement formalisée, la franchise ne reste pas moins une activité humaine mettant en relation des caractères et des compétences complètement différents. Une fois la période de découverte et de lancement passée, des années de collaborations plus réalistes, plus exigeantes et parfois plus rudes peuvent suivre. Franchiseurs et franchisés peuvent, par le dialogue, désamorcer bon nombre de disputes potentielles et conserver dans la durée du contrat l’enthousiasme initial.
S’il incombe au franchiseur de déterminer les orientations et la stratégie du réseau, les résultats ne seront que plus positifs s’il est à l’écoute de ses franchisés, de leurs préoccupations et de leurs propositions. L’originalité et l’évolution du savoir-faire développé par un réseau dépend fortement en effet de ceux qui le mettent à l’épreuve des faits et sont directement sur le terrain.
Chaque réseau développe sa propre solution en matière de circulation de l’information et d’aide au dialogue. Si certains attendent des situations de crise pour mettre en place des outils, d’autres, plus « prévoyants », créent des moyens dès le lancement du réseau :
– L’animation du réseau est pour le franchiseur un premier moyen de savoir ce qui s’y passe, ce qui s’y dit, ce qui s’y souhaite.
– Les moments de formation proposés par le franchiseur sont aussi, dans une moindre mesure, des occasions de dialoguer.
– Les commissions (thématiques, régionales) permettent la confrontation des points de vue et la circulation des idées.
– Les formes de rencontres récurrentes de type groupes de travail, réunions de marché ou autres noms plus ludiques peuvent être mis en place et devenir de véritables rendez-vous d’interaction.
– Les conventions et rencontres nationales fournissent au franchiseur des évaluations sur les nouveautés et les évolutions de l’enseigne.
– Les groupements et associations de franchisés peuvent également jouer un rôle positif dans l’évolution du réseau. Souvent créés en période de crise, ils peuvent susciter une prise de conscience de la part du franchiseur et aboutir à la création de structures coopérantes.
Audrey Caudron
Image empruntée à Edulcol