Le développement durable est devenu une démarche quasi-incontournable. Mais cela vaut-il pour le secteur du meuble ?
Le Grenelle de l’environnement a sans aucun doute eu un effet en faisant prendre conscience à un grand nombre de nos concitoyens de l’importance de leur rôle en matière de consommation. Pour les meubles aussi de nouvelles préoccupations apparaissent par rapport aux aspects environnementaux. Ces préoccupations sont liées tant à la durabilité du produit et à l’origine des matériaux qu’aux substances utilisées, ainsi qu’au recyclage des matériaux. Les consommateurs veulent un label, une assurance, qui certifie la démarche écologique du fabriquant ou la provenance d’une forêt gérée durablement pour le bois. Il existe donc, à l’instar du label AB (agriculture biologique), un label FSC (forest stewardship concil) et depuis 1998 une marque NF environnement ameublement. Ce dernier label prouve la qualité environnementale du produit au travers d’un certain nombre de critères à chaque étape du cycle de vie des produits tout en garantissant un produit de qualité.
La fabrication du produit doit ainsi garantir la limitation des impacts sur l’environnement tout au long de sa production et de sa mise en vente. Si le bois utilisé dans la fabrication s’avère massif, celui-ci doit provenir d’une forêt gérée durablement. En fin de vie, le meuble doit être démontable et tous les matériaux séparables. La marque NF Environnement est développée sur le mobilier de bureau et de collectivité. Dans le mobilier domestique, les fabricants ayant cette démarche, certes contraignante, demeurent encore rares. Il faut constater que les fabricants osant s’affirmer pleinement dans cette démarche sont encore rares. Il est probable que le nombre de contraintes imposées par la certification NF Environnement n’est pas étrangère à cet état de fait.
Dominique Deslandes