Avantages pour le franchiseur mais aussi pour le franchisé
Se développer pour un franchiseur passe par une sélection de candidats qui collent au profil de l’enseigne et qui ont un apport financier suffisant. Mais s’ils sont aptes à entrer dans le réseau, l’argent peut être la pierre d’achoppement sachant que les banques sont frileuses dès qu’il s’agit d’une création d’entreprise. Aussi, l’entrée au capital du franchiseur peut rassurer les organismes financiers et peut être un levier au démarrage pour créer ou reprendre une affaire existante quand le candidat a les compétences requises.
Reste à définir sous quelle forme : la participation peut se faire par une entrée au capital ou par un apport en compte courant. Pour que le franchisé garde la main, cette participation doit toujours restée minoritaire (40% maxi). Investir dans son propre réseau est une preuve de la confiance dans son concept et son savoir-faire. Ainsi, quand une surface N° 1 se libère mais à un prix trop élevé pour le franchisé, mieux vaut lui donner un coup de pouce que de laisser prendre un emplacement moins bon avec moins d’atouts pour réussir.
Pour le franchisé, l’intérêt principal est le financement. Le fait d’avoir un actionnaire qui n’est autre le créateur du concept ne peut être que positif. En contrepartie pour le franchisé (indépendant juridiquement) l’implication du franchiseur risque d’être plus prégnante et l’assistance (avec le risque d’ingérence) plus importante. Ce peut être un tremplin pour un franchisé qui a besoin d’être épaulé et qui est plus en demande de conseils mais pas pour un commerçant expérimenté.
Des règles à établir dès le départ
Trouver un juste équilibre : telle est la difficulté dans cette association. Afin d’encadrer ce partenariat entre le franchiseur et son franchisé, il est nécessaire d’anticiper les modalités de sortie du capital pour le franchiseur, de rédiger un pacte d’actionnaires autre contrat équivalent. Ces précisions garantissent que les intérêts du franchisé et de son « associé » convergent autant que possible pendant toute la durée du contrat participatif. En effet, pour racheter les parts du franchiseur en cas de sortie de capital, le franchisé pourrait être amené à lever de la dette. Il sera plus facile de convaincre une banque avec un compte d’exploitation positif, donc une participation plus importante de la part du franchiseur.
La franchise participative est un sujet qui prête à controverse pour la simple raison qu’elle peut être considérée contraire à l’esprit de la franchise. Celle-ci est basée sur la collaboration entre deux entités juridiques et financièrement distinctes et indépendantes. Pour réussir, la franchise participative doit rester dans le cadre financier et permettre au franchisé de développer son entreprise en toute indépendance. Trop d’ingérence serait nuisible et pour cela il faut bien définir le champ d’intervention de chacun des deux parties. En effet, le franchisé pourrait compter trop sur son partenaire et manquer d’initiative ce qui est contraire à l’esprit « franchise ».