Quand Nicolas Sarkozy avait annoncé l’accord sur la baisse des prix dans la grande distribution, beaucoup s’étaient étonné que personne n’ait alors évoqué les marges arrière.
Les marges arrière, ce sont ces rabais que les grandes surfaces exigent d’un fournisseur en échange de services comme la mise en avant de son produit. La Loi Galland de 1996 interdisant de vendre en dessous du prix fixé par le fournisseur, un magasin ne pouvait faire bénéficier les consommateurs de cet avantage.
Le rapport Canivet, remis il y a peu au Ministre de l’Economie, préconise une remise à plat du système. Avant la fin de l’année, un projet de loi devrait permettre de répercuter les marges arrière sur les prix en rayon.
Cela revient à s’attaquer à la Loi Galland de 1996 qui n’a su ni sauver le petit commerce ni protéger les agriculteurs comme elle le devait.
Si Michel-Edouard Leclerc se réjouit de pouvoir bientôt se battre à armes égales contre les hard-discounters, de nombreux distributeurs et fournisseurs ont peur que la loi de la jungle ne remplace la Loi Galland.