La déréglementation européenne de la distribution automobile est une nouvelle donne pour ce secteur.
Depuis le 1 octobre 2003, il y a un an jour pour jour donc, la distribution des véhicules neufs, des pièces détachées et certains services sont libéralisés. Cela a des incidences pour les franchises de ce secteur, que ce soit pour Norauto, Feu Vert ou Point S.
Les hypermarchés quant à eux cèdent leurs centres autos. Après Cora et Casino, c’est à Carrefour que Feu Vert a racheté, fin 2002, son parc de centres autos. Chacun se recentre sur son métier.
Norauto avait décidé de lancer sa franchise et avait exposé au salon de la franchise 2003 puis 2004 car, selon ses dirigeants, cela devait permettre de dynamiser le concept notamment pour les petites et moyennes unités ne supportant pas la lourde gestion succursaliste. Depuis, Norauto a racheté la franchise Maxauto et on ne sait pas encore très bien comment l’ensemble va évoluer.
L’Eldorauto a de son côté expérimenté une ouverture à Paris sur 10 500 m2, un mastodonte qui a été sabordé rapidement. C’est désormais, avec des surfaces mieux dimensionnées, et grâce à la franchise, qu’Eldorauto veut assurer son développement en régions et à l’étranger…
Point S, plus éclectique, examine les différents types de réseau et de contrats. Pour cette enseigne comme pour les autres, le succursalisme a des limites car il empêche le développement en raison de l’importance du cash flow nécessaire. C’est donc aussi la franchise ou le réseau d’adhérents qui semble mieux convenir pour Point S.
Si la nouvelle réglementation ouvre les portes des réseaux, les constructeurs quant à eux freinent des quatre fers vis à vis des centres autos puisqu’ils ont besoin d’amener des clients et du CA vers les ateliers des concessionnaires qui en gagnent plus grand chose sur la vente et doivent depuis longtemps rentabiliser l’atelier.
Dominique Deslandes