Au moment où le gouvernement s’intéresse à la baisse des prix, et alors que démarre la période des soldes d’été, LSA dévoile
la seconde vague de l’étude qui constate une inflation masquée sur l’ensemble des produits de grande consommation en mars 2004.
Evaluée à 10,4 %, l’inflation masquée évalue l’impact du renouvellement des assortiments sur les prix. En juin 2003 elle était de l’ordre de 8,8 % pour les produits de grande consommation. En plus elle continue à impacter notablement l’inflation totale -ou mixte- en 2004… L’étude lui accorde un poids de 35 % ! Cet indice est devenu un indicateur pour un certain nombre d’enseignes inquiètes de la » survalorisation » de plusieurs marchés.
Alors que l’inflation classique, calculée à références strictement identiques, reste cantonnée à moins de 2 %, l’étude prouve que les différences de prix entre les nouveaux produits et ceux qu’ils ont remplacés ont renchéri l’offre du rayon de plus de 20 %. Difficile d’imaginer que le consommateur, de plus en plus averti, ne s’en aperçoive pas.
D’où un décalage entre les chiffres annoncés et la perception des consommateurs qui se rendent compte que les prix augmentent plus que ce qu’indiquent les chiffres de l’Insee. D’ailleurs l’Institut sort sa propre étude pour mesurer cet écart, il n’a pas choisi de substituer forcément les produits par un article nouveau mais par un produit équivalent, existant depuis quelques années, … Cela incite les enseignes à ne plus se tourner vers les gammes transversales afin de rester dans le cadre de ce nouvel indice….
Vu dans LSA n° 1864