À partir de 2015, Quick a connu une réduction significative du nombre de ses établissements, passant de 400 à seulement 100 en 2021. La même année, la chaîne a été rachetée par un fonds d’investissement américain. Cependant, l’enseigne mise désormais sur une communication intensive pour marquer son retour. Son dirigeant a révélé que les coûts publicitaires s’élevaient à 25 millions d’euros, soit 6 % de son chiffre d’affaires en 2023. En comparaison, ce pourcentage atteint 10 % chez McDonald’s.
Une raison valable de la hausse des dépenses publicitaires
Bernard Boutboul, à la tête de Gira, une entreprise de conseil dans le secteur de l’alimentation, souligne l’importance croissante des investissements en marketing, particulièrement notable après la pandémie de Covid-19. En effet, au cours des deux dernières années, les grandes chaînes de fast-food ont considérablement intensifié leurs partenariats, collaborant avec des personnalités célèbres et des marques licenciées.
Par exemple, McDonald’s a établi des partenariats avec des entités populaires telles que la série télévisée « Emily in Paris » et l’artiste DJ Snake. De son côté, Burger King a collaboré avec le manga « One Piece » et le chef renommé Michel Sarran.
En outre, ces initiatives s’accompagnent d’une multitude d’opérations de parrainage. KFC, par exemple, est associé à la Fédération Française de Football, tandis que McDonald’s est désormais partenaire de la Ligue 1. Ces efforts visent à renforcer l’ensemble de leurs campagnes publicitaires.
Quick ne se laisse pas intimider par McDonald’s
Dans le domaine du marketing, la notion de « top of mind » est souvent évoquée. Elle désigne la marque qui vient en premier à l’esprit des consommateurs lorsqu’ils pensent à un secteur spécifique. Sur ce terrain, McDonald’s domine largement. Il faut reconnaître que cette entreprise multinationale américaine met tout en œuvre pour maintenir sa position de leader.
Bernard Boutboul a tenu à expliquer :
« Pour des entreprises qui ont un réseau de restaurants plus importants, comme c’est le cas de McDo (1 500 restaurants en France, N.D.L.R.), le pourcentage du chiffre d’affaires consacré au marketing tourne plus autour de 10 % ».
En 2022, les revenus des enseignes McDonald’s en France ont dépassé les 6,18 milliards d’euros. En comparaison, Quick peut être considéré comme un acteur mineur. Néanmoins, la confiance de son dirigeant, Frédéric Levacher, reste inébranlable :
« Avec le nouvel actionnaire et l’équipe que je représente, on est reparti dans l’aventure avec la conviction que du fait de sa notoriété et son histoire avec les clients, Quick avait la capacité de croître à nouveau. On est en train de reprendre une place face aux grosses chaînes ».
La stratégie d’expansion et de marketing de Quick
Le PDG de Quick a estimé les dépenses marketing pour 2023 à 25 millions d’euros, une part significative des 415 millions d’euros de revenus générés en France par ses 140 restaurants actuels. En effet, 18 nouveaux points de vente ont ouvert leurs portes l’année précédente, et la marque prévoit d’ajouter 30 nouveaux restaurants chaque année jusqu’en 2028.
Les sandwichs Quick N’Toast et Giant Max sont les deux produits phares de cette chaîne de restauration rapide. Pour chaque vente de ces produits, il faut considérer que 6 % du montant est destiné au financement des campagnes publicitaires et diverses collaborations. Cela peut sembler surprenant, car le coût de fabrication d’un burger ne représente généralement pas plus de 25 % de son prix de vente.
Cependant, Bernard Boutboul n’est pas surpris. Selon lui, les coûts de marketing dans le secteur du fast-food ont toujours été élevés, bien supérieurs à ceux de la restauration traditionnelle, car ces enseignes doivent constamment se démarquer.