L’entrepreneuriat est un rêve partagé par de nombreux Français. Indépendance, besoin de challenge, sentiment de réalisation personnelle sont autant de raisons qui expliquent cet engouement. Nombreux sont les aspirants entrepreneurs à espérer également générer des revenus et à écrire leur propre histoire à succès. Une crainte cependant freine parfois même les plus ambitieux : celle de l’échec ! L’aventure accompagnée de la franchise représente alors pour beaucoup le parfait compromis.
Une démarche entrepreneuriale différente, mais qui nécessite elle aussi prudence et précautions, notamment concernant les coûts associés au contrat de franchise. Combien faut-il réellement investir pour ouvrir une franchise ? Quelles sont les redevances et les frais dont le franchisé doit s’acquitter ? Découvrez dans cet article les éléments financiers à prendre en compte avant de vous lancer !
Le droit d’entrée ou la redevance initiale forfaitaire : un investissement initial pour tout nouveau franchisé
Le droit d’entrée est une contribution financière que les nouveaux adhérents doivent verser lors de la signature du contrat de franchise, leur permettant ainsi de rejoindre le réseau. L’adhésion au réseau de franchise est ainsi officialisée par le paiement du droit d’entrée.
Les franchiseurs fixent le montant du droit d’entrée en fonction des prestations proposées (formation, accompagnement des franchisés, recrutement, etc.). Une somme loin d’être arbitraire donc, et calculée également en prenant en compte les bénéfices que le franchisé peut tirer de cette intégration – notamment la connaissance approfondie du métier et la renommée de la marque. L’image de marque est en effet un critère décisif. Un impact logique : les enseignes célèbres sont plus susceptibles de permettre aux franchisés de rentabiliser rapidement leur investissement !
En plus d’une formation initiale, l’enseigne franchisée bénéficie d’une assistance lors de son ouverture ainsi que d’un suivi permanent. L’aide au recrutement et l’aménagement du local peuvent également être proposés.
Une étude auprès de 466 réseaux porte ainsi la moyenne des droits d’entrée à 17 000 euros pour tous secteurs d’activités confondus. La plupart des enseignes (36 %) demandent entre 10 000 et 20 000 euros.
Les franchises les plus rentables n’hésitent cependant pas à réclamer des sommes plus importantes. Parmi elles se trouvent les enseignes de restauration rapide. Le droit d’entrée va de 20 000 à 55 000 euros en général.
Les redevances périodiques en tant que franchisé : une charge régulière mais nécessaire
Devenir franchisé implique de payer des redevances périodiques, couramment appelées royalties. C’est l’argent qu’obtient le franchiseur auprès de ses franchisés pour les services qu’il leur propose. Cette somme couvre différentes prestations, dont l’assistance permanente pour la gestion du point de vente. S’ajoutent à celles-ci :
- les frais d’animation du réseau ;
- la formation continue ;
- l’accompagnement technico-commercial ;
- etc.
Ce type de redevance peut être calculé en fonction du chiffre d’affaires ou fixé de manière forfaitaire. A l’inverse du droit d’entrée – une redevance initiale payée une seule fois lors de la conclusion du contrat de franchise, les redevances périodiques sont perçues régulièrement pendant toute la durée du contrat de franchise.
Le coût des redevances périodiques diffère en fonction du réseau de franchise. Typiquement réglé une fois par an, il correspond à 1 à 15 % des revenus générés.
Visibilité : comprendre la redevance de communication
La redevance de communication est spécifiquement destinée à couvrir les frais de communication nationale initiés par le réseau de franchise : le franchiseur devra ainsi justifier que tous les fonds perçus via cette redevance y seront intégralement et exclusivement dédiés. Cette redevance s’élève généralement à 1 à 3% du chiffre d’affaires des unités franchisées.
Le porteur de projet pourra demander au franchiseur les moyens de communication utilisés par le réseau en amont du contrat : flyers, affichages, communication télévisée ou autres. Pensez donc à bien vous renseigner avant de signer tout contrat de franchise sur l’usage de cette redevance, dont un montant élevé suggère des stratégies d’envergure.
En moyenne, un bon plan de communication initial nécessite un investissement de 6 000 euros. Pour certains réseaux, ce prix est compris dans le droit d’entrée.
Frais de fonctionnement en franchise : l’impact du secteur d’activité
Ces frais sont très variables selon le secteur d’activité choisi. Ils peuvent avoir un rapport avec le local, le matériel, la gestion du stock ou la rémunération du personnel. La question du local s’avère parfois plus complexe selon son emplacement, sa configuration, sa taille, etc. Certaines zones d’implantation peuvent, en outre, ne pas correspondre à l’activité ou aux exigences du franchiseur. D’autre part, la position géographique affecte le prix d’achat ou de la location.
Le local commercial fait partie des principales dépenses lors de la création d’un magasin, par exemple. Il ne fait cependant pas toujours partie de l’investissement global. Parfois, c’est le franchiseur qui le propose. Lorsqu’il s’agit d’une cession de bail, le franchisé doit s’acquitter d’un pas-de-porte.
Se basant sur ces éléments, les frais sont plus importants pour les enseignes de restauration ou de boulangerie. Les concepts de dépannage informatique ou le courtage sont, en revanche, plus accessibles.
L’apport personnel en franchise : un gage de confiance et de solidité financière !
Le financement personnel en franchise se réfère à la contribution financière du franchisé lors du démarrage de l’entreprise. Comme pour toute création d’entreprise, le candidat à la franchise doit en effet investir une partie de ses fonds propres.
Cet apport personnel s’élève généralement à au moins 30% de l’investissement total. La somme exacte dépend du niveau de risque de l’activité choisie, souvent évalué par les financiers. Pour garantir la viabilité financière du projet, le franchiseur peut d’ailleurs exiger plus de 30% d’apport personnel.
Un apport qui ne constitue pas un investissement spécifique comme l’achat de stocks ou le paiement des droits d’entrée : loin de se cantonner à un poste de dépenses précis, il contribue en réalité à l’ensemble des frais de la création de l’entreprise, ce qui explique l’importance de son montant. Plus qu’une simple exigence financière, cet apport témoigne aussi de la confiance du franchisé dans son projet auprès des autres parties (franchiseur, banques ou encore investisseurs) et assure sa stabilité financière.
Comprendre et estimer le BFR : une étape clé pour réussir en franchise
Il peut se passer un certain temps avant que l’entreprise ne soit rentable alors que celle-ci doit toujours faire face à différentes charges. Ces dernières concernent le loyer, les assurances, l’électricité et la première rémunération des salariés. Le franchisé doit également penser à sa propre subsistance en attendant son premier revenu.
C’est pour compenser ces dépenses qu’existe le besoin en fonds de roulement ou BFR. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est essentiellement l’argent dont une entreprise a besoin pour faire fonctionner son activité au quotidien. Il s’agit de la somme nécessaire pour couvrir les décalages de trésorerie entre les dépenses courantes et les recettes. Toute entreprise peut en effet avoir à payer ses fournisseurs avant d’avoir reçu le paiement de ses clients. Le BFR est donc là pour « faire le pont » entre ces dépenses et ces recettes, permettant à l’entreprise de continuer à fonctionner même si les rentrées d’argent se font attendre.
La bonne estimation du besoin en fonds de roulement est donc primordiale : le sous-estimer pourrait en effet entraîner des débuts difficiles. L’entrepreneur doit penser au BFR dès la création de son entreprise en franchise en considérant par exemples :
- Les dépenses courantes et leurs délais de paiement : salaires, loyers, assurances, factures d’énergie, frais de franchise, etc. ;
- Les recettes et leurs délais d’encaissement ;
- Le niveau de stock requis par l’activité de la franchise ;
- La saisonnalité éventuelle du secteur ;
- Etc.
L’investissement en franchise représente, comme toute aventure entrepreneuriale, un investissement financier et des coûts à anticiper. Rappelons cependant que le franchisé bénéficie en contrepartie d’un robuste soutien d’un réseau établi et peut ainsi tirer profit du savoir-faire, de la notoriété et de l’accompagnement constant de sa tête de réseau. Des éléments souvent déterminants pour le succès d’une entreprise, et qui justifient pleinement les frais inhérents au fonctionnement en franchise.
En dépit de ces avantages indéniables, il appartient à tout inspirant franchisé de se renseigner pleinement sur le fonctionnement d’un tel modèle commercial. C’est en effet en possédant l’ensemble des informations que vous pourrez établir un plan solide et garantir la viabilité de votre projet. N’hésitez donc pas à parcourir nos nombreux articles spécialisés !
