Compte tenu de l’investissement en énergie, temps et argent nécessaire pour lancer son projet en franchise, il est crucial de choisir le bon franchiseur de manière à s’assurer un avenir prospère. Si vous envisagez de vous lancer dans l’entrepreneuriat en franchise, nous vous proposons de découvrir les cinq pièges à éviter !
Connaissez-vous bien votre futur franchiseur ?
Il est important de bien connaître votre franchiseur avant de vous lancer. Il est donc essentiel d’examiner attentivement le franchiseur que vous envisagez de rejoindre : savoir d’où vient le franchiseur, où en est le réseau dans son développement, comment celui-ci est organisé et quelle stratégie adopte-t-il.
Ne vous limitez surtout pas au DIP et n’hésitez pas à vous renseigner auprès des professionnels, à consulter les articles de presse… En plus de rencontrer le franchiseur, il sera essentiel d’explorer l’ensemble du réseau et d’échanger avec les franchisés, qui sont les mieux placés pour vous informer sur la réalité du terrain.
Des échanges avec des animateurs de terrain et des responsables seront aussi fructueux et vous permettront de récupérer un maximum d’informations sur la situation actuelle du réseau, le développement escompté, le nombre d’ouvertures prévues, etc…
Attention aussi à ne pas vous intéresser uniquement au concept et aux produits proposés par la franchise car même s’ils constituent le cœur du projet, ils ne seront source de réussite que s’ils sont couplés à une très bonne vision stratégique.
Ne vous laissez pas envoûter par les chiffres
Lors de votre rencontre avec le franchiseur potentiel, celui-ci vous présentera, entre autres, le chiffre d’affaires moyen à 2 ans, la marge brute d’exploitation, etc… Cependant, il est primordial de garder la tête sur les épaules et de ne pas se laisser séduire uniquement par les chiffres.
D’une part, ces indicateurs peuvent fortement varier d’un emplacement à l’autre ou d’une ville à l’autre, et d’autre part, il arrive, parfois, qu’un franchiseur vous présente des chiffres surévalués. C’est pourquoi il est préférable que vous effectuiez votre propre étude de marché et enquête terrain, de la même manière qu’un entrepreneur traditionnel aurait besoin d’analyser son environnement, le contexte, le marché global, les acteurs directs et indirects, la législation et les conditions d’accès au marché.
Et puis, au final, le franchiseur a une obligation de moyens (transmission du savoir-faire, accompagnement…) et non pas de résultats. Concrètement, c’est à vous que revient la tâche de faire réussir votre projet !
Lire : Devenir franchisé : Pourquoi s’intéresser aux chiffres du franchiseur ?
Attention aux clauses abusives !
Comme pour toute signature de contrat, en franchise également, il faut bien être vigilent, surtout aux clauses qui pourraient donner un avantage certain au franchiseur. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de se faire aider par un expert ou un avocat lors de la phase de signature du contrat de franchise.
Parmi les clauses qui peuvent engendrer un contrat déséquilibré :
- Clause d’exclusivité territoriale : le franchisé doit exiger un territoire suffisant et protégé, ce qui postule que le contrat contienne une clause qui lui assure une zone d’exclusivité intangible.
- Clause de garantie : seule la société d’exploitation doit être tenue des conséquences financières du contrat de franchise. C’est pour cette raison que la société est seule partie au contrat, à l’exclusion de la personne physique (le franchisé).
- Clause de non-concurrence contractuelle : il est légitime que le franchiseur impose au franchisé de ne pas exercer une activité concurrente pendant toute la durée du contrat. Mais en aucun cas, il n’a le droit d’ajouter au contrat de franchise une clause qui viendrait restreindre d’une quelconque manière l’activité professionnelle du franchisé. Ce dernier doit refuser une clause qui l’obligerait à exploiter personnellement le fonds de commerce, car il a le droit de désigner une personne de confiance à sa place.
Prenez garde aux nouveaux concepts
Il est naturel d’être tenté de réitérer un nouveau concept, mais il faut se méfier de ceux qui ne font que surfer sur les nouvelles tendances. Lorsque vous vous lancez dans un projet d’avenir, il est essentiel de vous assurer que le concept est durable et pourra perdurer pendant de nombreuses années.
Lorsque vous êtes confronté à un réseau naissant, il est impératif qu’il dispose de points de vente pilotes. Vous devrez absolument demander les comptes d’exploitation de ces pilotes pour vérifier leur conformité avec la réalité. Et s’il n’y a pas d’unité pilote, il faudra redoubler de vigilance !
Si l’idée de rejoindre un jeune réseau sans unités pilotes vous séduit, vous êtes en position privilégiée pour négocier des conditions particulières. Étant donné que vous prenez un risque en vous lançant dans cette aventure, vous avez tout à fait le droit de demander une réévaluation du droit d’entrée ou de la redevance.
Quelle formation et quel accompagnement vous promet-on ?
Au moyen du contrat de franchise, le franchiseur concède à son franchisé le droit d’exploiter son concept, sa marque et son savoir-faire, tout en lui fournissant une assistance commerciale en échange d’une compensation financière.
La franchise ne peut être envisagée sans la présence d’un savoir-faire tangible et les moyens concrets pour le transmettre. Le savoir-faire doit être substantiel, secret … et formalisé notamment dans un manuel opérationnel, appelé également bible. Cette dernière regroupe tout ce qu’il faut savoir pour pouvoir lancer son activité en toute autonomie. Elle contient différents chapitres sur les aspects commerciaux, le management, la gestion, la communication, les produits et/ou services … et la formation initiale.
Il est important de savoir que vous avez le droit de recevoir le savoir-faire du franchiseur à travers une formation initiale et une formation continue tout au long de la durée de votre contrat de franchise.