Les banquiers aiment les dossiers sérieux et bien étayés et choisir la franchise pour créer une entreprise offre des avantages face aux banques. Certaines ont des services « spécial franchise » où des réseaux sont référencés avec des critères bien définis. Celles qui n’ont pas opté pour ce système financent bien sûr des candidats à la franchise à conditions de remplir certaines conditions.
Si vous avez déjà une bonne relation avec votre banque, n’hésitez pas à la contacter, si vous n’êtes pas un négociateur né, vous pouvez vous faire aider par un courtier qui connait tous les rouages ce qui est indispensable pour passer les différentes étapes.
Alors pour convaincre un banquier, 3 règles sont essentielles : un business plan personnalisé et réaliste, un profil d’entrepreneur compétent et des garanties financières minimum.
Un business plan personnalisé et réaliste
Au-delà de votre motivation d’entrepreneur, un banquier a besoin de chiffres précis pour évaluer votre projet et pouvoir vous accorder sa confiance et donc un prêt. Pour cela, il faut élaborer un document qui va donner des valeurs et des ratios convaincants. Chaque ligne de chiffres doit pouvoir être justifiée et les valeurs estimées crédibles.
Une étude de marché local : l’étude de marché globale du DIP n’est pas suffisante. Il faut que l’étude soit bien détaillée et analyse le vrai potentiel du point de vente in situ avec la concurrence directe ou indirecte, le profil des clients et l’adéquation du produit avec son environnement (important car l’emplacement se définit souvent dans un environnement social et de clientèle potentielle : par exemple, ouvrir une franchise de sandwicherie près d’un lycée ou une zone de bureaux va drainer une population qui adhère totalement au concept).
Un bilan prévisionnel avec des chiffres réalistes : sous forme de tableau récapitulatif, il devra comporter le prévisionnel du compte de résultat, du bilan, du plan de financement et du budget de trésorerie. Ces données chiffrées permettront à votre interlocuteur d’apprécier le risque de financer votre entreprise. En effet, le plan de financement est une prévision des besoins et des ressources de l’entreprise pour arriver à l’équilibre dans un délai prédéfini. Il doit démontrer que vous pourrez rembourser votre prêt tout en payant vos charges et vous permettre de vous dégager un revenu minimum. Si vous avez des revenus via votre conjoint pour faire vivre la famille, cela pèse dans la balance positivement.
Vous pouvez vous appuyez sur des exemples de franchises du réseau similaires. Le fait de pouvoir prouver une ou des réussites peut justifier le bien-fondé de votre projet.
Un profil d’entrepreneur
Vous serez à même de démontrer vos motivations, vos atouts professionnels et votre savoir-faire.
L’enthousiasme ne suffit pas ! Vous êtes en totale reconversion et venez d’une grande entreprise à un poste d’encadrement, vous devrez prouver vos talents soit de commercial soit de négociateur si vous ouvrez une franchise immobilière par exemple. Vous êtes issu du BTP et voulez ouvrir une franchise de réparation de stores, vous aurez un atout grâce à votre expérience professionnelle mais vous devrez démontrer vos capacités de gestionnaire.
La compétence de gestionnaire est primordiale. Vous devrez pouvoir expliquer votre tableau de financement ; ne pas hésiter à s’entourer de savoir-faire complémentaires pour éviter les erreurs et s’adresser à un expert-comptable de toute façon. Entre chiffre d’affaires, trésorerie, bilan, tout est question d’équilibre et si vous ne maitrisez pas ces notions essentielles, faites une formation. Les CCI et les chambres des métiers en proposent régulièrement et cela permet de se familiariser avec la gestion d’un centre de profit.
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La garantie financière
C’est valable pour tous les prêts (hors prêts à la consommation) : pas de crédit sans garantie et un apport personnel suffisant pour que la charge de remboursement soit absorbable par le point de vente ou l’entreprise de services.
Les banques se garantissent aussi via une caution personnelle. Comme son nom l’indique, cette option permet par un acte juridique de se tourner vers le franchisé ou un tiers pour honorer le prêt sur son patrimoine personnel. Il faut en limiter le montant et la durée et surtout mettre une clause qui interdit d’engager des poursuites contre le conjoint et les héritiers. A noter que si vous êtes mariés sous le régime de la communauté et que votre conjoint n’est pas cosignataire du prêt, il n’est pas solidaire de votre emprunt.
Enfin, autre garantie prévues par les banques, la contre-garantie des sociétés de caution mutuelle. Bpifrance par exemple qui peut couvrir jusqu’à 70% du montant des prêts moyennant une commission de presqu’1% du capital restant à rembourser. A savoir qu’un prêt garanti par Bpifrance permet de limiter la caution personnelle exigée par la banque à moins de 50% du reste à payer.
Ne pas hésiter à s’adresser à plusieurs banques (les franchiseurs sont à même de vous orienter), et s’endetter à la bonne mesure car la prise de risque doit être calculée au plus juste et vous permettre de vous consacrer totalement à votre entreprise.
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