Témoignage de Gaëlle Bessonnet, franchisée Diagamter près de Toulouse

  • Créé le : 26/10/2019
  • Modifé le : 12/02/2020

Gaëlle Bessonnet, 41 ans, a toujours su qu’il fallait passait pas l’expérience de salariée pour comprendre les véritables enjeux avant de se décider à entreprendre. Après plusieurs expériences enrichissantes, elle finit par ouvrir sa propre agence Diagamter, en proche périphérie de Toulouse.

Gaëlle Bessonnet, franchisée Diagamter près de Toulouse
Gaëlle Bessonnet, franchisée Diagamter près de Toulouse

Parcours de la franchisée

Gaëlle Bessonnet était attirée par l’entreprenariat depuis son plus jeune âge comme elle le confie: « L’entrepreneuriat m’a rapidement attiré, d’autant plus que j’ai toujours eu du mal à obéir sans penser. Lorsque j’étais adolescente, mon père m’a ouvert la voie en devenant artisan dans la restauration de bâtiment, après un long parcours professionnel salarié. La prise de risques n’était pas innée pour moi. Ayant grandi dans un univers social, avec des parents tous deux éducateurs spécialisés, j’ai compris qu’il me faudrait passer par une phase de salariat afin de comprendre les codes du monde du travail pour le jour où je serai prête… ou pas à franchir le pas de la création d’entreprise ».

Détenant une Maîtrise en Management et Gestion des entreprises, elle commence par se spécialiser dans le tourisme en travaillant en tant que responsable régionale dans une association à laquelle des collectivités locales confiaient des missions d’intérêt général et des chantiers exécutés par des jeunes venus de tous pays, puis comme chargée de développement et de promotion de la Route du Massif Central dans une association parapublique.

Durant cette expérience, Gaëlle Bessonnet en vient à la conclusion que ses actions étaient trop éloignées des besoins des acteurs économiques locaux et profitant plus aux politiques qu’aux acteurs économiques. Déjà à l’époque, elle ne pouvait pas supporter « de mener une mission qui ne serve concrètement à personne et d’exécuter des ordres sans réfléchir ».

En 1999, à Clermont-Ferrand, Gaëlle Bessonnet devient commerciale auprès des collectivités locales au sein d’Onyx, entreprise spécialisée dans le traitement des déchets (désormais rachetée par Veolia).

« J’avais réalisé un projet d’études sur la création d’une déchetterie durant ma maîtrise. Pendant huit ans, mon patron m’a fait confiance pour développer les relations publiques en totale autonomie autour de la prestation de services sur la collecte et le traitement de déchets. J’ai rencontré des personnes qui croyaient en ma façon d’être et de faire, plaçant l’humain au centre des réflexions conformément à mon héritage social.

Dans la prestation de services intellectuels, et en particulier dans le secteur du diagnostic immobilier, l’acte d’achat est lié à la confiance transmise à son client. Il ne peut intervenir qu’au terme d’une succession de règles élémentaires, communes à tous les métiers, telles que la ponctualité dans les rendez-vous, la présentation d’une offre structurée, des documents sans faute de français… Il faut impérativement maîtriser les connaissances techniques et réglementaires de son secteur, mais c’est par la pédagogie que l’on parvient à convaincre ses interlocuteurs de vous choisir. Ce travail de longue haleine, c’est l’expérience Onyx qui me l’a appris. Remporter des appels d’offres dans le domaine de la déchetterie, c’est avant tout du commerce, en gagnant la confiance des élus », explique-t-elle.

En 2007, Gaëlle Bessonnet accompagne son mari, muté à Toulouse. Elle prend la responsabilité d’un bureau d’études techniques en gestion des déchets, vendant des services de l’optimisation des collectes jusqu’à la conception du bâtiment pour les exploiter.

Là encore, elle ne se sentait pas à l’aise car dans cette entreprise « la vision technique pure prédominait, sans intégrer de notions de stratégie et de commerce. L’aléa humain n’était pas pris en compte ».

Par la suite, son employeur lui propose de devenir responsable d’agence de 55 personnes dans la collecte de déchets ménagers, centre de profit qu’elle gérera et développera durant 4 ans.

« Comme dans beaucoup de grands groupes, les exigences de la direction n’étaient pas en rapport avec les moyens mis à disposition. J’étais finalement responsable de la stratégie que j’écrivais sans en être l’acteur et sans cautionner mes « choix ». Pour évoluer dans la hiérarchie, il m’aurait fallu faire de la politique en interne, car à partir d’un certain niveau de compétences, les qualités intrinsèques d’un professionnel ne sont plus reconnues. Surtout quand on adopte un franc-parler… Il était temps pour moi de déterminer si je pouvais créer… ou pas mon entreprise »

En 2013, Gaëlle Bessonnet devient responsable régionale d’un éco-organisme agréé par l’Etat, collectant des fonds afin de les redistribuer à des prestataires de services.

Elle est plus que jamais décidée à entreprendre, surtout suite au bilan de compétences qui est venu confirmer ses prédispositions à suivre cette voie. Elle choisit donc une activité professionnelle bien moins prenante que la direction d’une agence afin de pouvoir construire son projet d’entreprise en parallèle.

« Depuis l’âge de 23 ans, j’avais acheté, rénové et revendu des biens immobiliers. Je me suis naturellement dirigée vers le secteur du bâtiment dans lequel j’ai été attirée par le métier de diagnostiqueur immobilier, réglementé et technique. J’ai choisi d’intégrer le système de franchise car s’engager sans réseau compliquait et limitait le développement de chiffres d’affaire. Dans mon parcours professionnel, j’ai toujours eu l’habitude de travailler avec le soutien d’une grande structure. On ne peut pas être performant dans tous les domaines : juridique, technique, veille, communication, informatique… Il faut pouvoir disposer de solutions pour régler des problématiques rapidement et optimiser son emploi du temps pour le consacrer au commerce, ce qui est normalement le cas en franchise. J’avais aussi étudié la reprise d’un cabinet existant, mais il m’aurait fallu composer avec le cédant et son équipe, et je tenais à pouvoir imposer d’emblée ma vision de l’entreprise ».

Gaëlle Bessonnet analyse donc la dizaine de franchiseurs du secteur du diagnostic immobilier, prend contact avec 6 d’entre eux et choisit 3 enseignes à rencontrer, dont Diagamter à Franchise Expo Paris, en 2014. C’était le réseau demandant le plus important apport personnel financier tout en proposant une vraie stratégie de communication pour développer son projet.

« Avant de déterminer mon secteur d’implantation, j’ai réalisé une étude de marché, à partir de chiffres publics. Je voulais une zone mixte, intégrant des pavillons, des immeubles et des commerces afin de couvrir l’ensemble du champ d’application du métier de diagnostiqueur, et notamment l’amiante avant travaux. Dans le cadre de cette réflexion, il faut définir son secteur en fonction d’un bassin de vie, dans lequel professionnels et associations rayonnent, et avec une ou plusieurs villes majeures », insiste Gaëlle Bessonnet.

En novembre 2015, la franchisée ouvre son cabinet Diagamter en périphérie de Toulouse.

« Dans le diagnostic immobilier, il existe un fossé logique entre la théorie du métier et sa pratique sur le terrain. L’obtention des certifications ne garantit pas la sérénité dans l’exécution de nos missions, d’autant plus que nous avons un engagement de qualité et d’irréprochabilité envers la marque.

Même si l’enseignement proposé par l’enseigne est déjà riche, pouvoir accompagner un franchisé expérimenté dans ses missions durant quelques mois supplémentaires, en tant que stagiaire averti, m’apparaît indispensable, surtout pour les profanes en matière de bâtiment, afin de disposer d’un socle de connaissances plus large. Avec le recul, j’aurai sans doute cherché à embaucher un technicien expérimenté dès le lancement de mon cabinet, avec les avantages et les inconvénients que cela entraîne ».

Pour Gaëlle Bessonnet, lors de ses 1ères missions, il est aussi important de faire appel aux autres franchisés, surtout ceux qui accueillent les nouveaux franchisés en stage, et de se replonger dans ses cours de formation, cas les délais imposés par le client sont souvent très courts.

« Dans la prospection commerciale, il faut utiliser tous les leviers : diversification de l’activité, réseautage – en particulier, à travers les clubs d’entrepreneurs -, relationnel avec les élus, mandataires, information des prescripteurs pour les « formater » à la norme du métier selon Diagamter… Organiser des présentations sur des thématiques techniques à visée commerciale pour des clients et prospects peut avoir un effet démultiplicateur.

Je me suis notamment engagée dans le Conseil Consultatif de Diagamter pour essayer de faire évoluer la formation et l’accompagnement des franchisés. Travailler en équipe au sein d’un réseau crée une réelle dynamique. Les franchisés se doivent de préparer les sujets évoqués en Conseil tout comme le franchiseur doit, à partir de nos ressentis et celui de nos pairs que nous représentons, proposer des solutions en cohérence avec le terrain. Entreprendre offre une liberté d’actions et de pensées dont il faut épuiser tous les chemins. Travailler en équipe au sein d’un réseau crée une réelle dynamique », conclut Gaëlle Bessonnet.

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