C’est un îlot facile à trouver en plein milieu de la zone alimentaire du rez-de-chaussée dans le magasin hyper de Villeneuve d’Ascq. 200 m2 repérables grâce à une signalétique particulière orange et noire. Ici la présentation est rudimentaire, le packaging réduit à sa plus simple expression, voire même inexistant. Il y a de grands récipients qui permettent une vente libre service en vrac : pour les nouilles, le riz ou les cacahuètes. Au total on y trouve plus de 600 références à 30 % moins cher au moins. Des produits sans marque à prix cassés allant jusqu’à 20 centimes pour une cannette de bière.
Ce pôle discount dope sympathiquement la fréquentation de l’hypermarché durement concurrencé par Lidl, Aldi ou Leader Price, tous implantés à proximité. D’après un sondage 3 clients sur 4 ont déjà circulé dans cet espace, au moins par curiosité. L’espoir est bien de faire revenir une clientèle qui souhaite acheter à bas prix, en petite ou grande quantité, qui avait déserté l’hyper nordiste.
D’ailleurs le groupe met en place une centrale d’achats spécifique et emploie une dizaine de négociateurs parmi les plus tenaces. Les fournisseurs qui veulent se faire référencer dans le self-discount doivent accorder à l’enseigne des prix inférieurs d’au moins 10 % à ceux des hard discounters. Les grandes marques ont le plus souvent refusé tandis que des PME ont relevé le défi. Ainsi le fournisseur belge Sweet Paradise a pris la place d’Haribo et a vu son chiffre d’affaires doubler.
Dominique Deslandes