En 2007, les exportations d’habillement ont progressé de 7%, après une année 2006 déjà favorable et pourtant, au salon de la franchise de Moscou par exemple, il y avait plus de franchiseurs turcs que français…et cela n’est pas un cas isolé.
Le chiffre d’affaires de la mode française à l’étranger a atteint 5,7 milliards d’euros. La création française reste une valeur sure dans le monde. Est-ce l’image de la mode française qui fait que nos franchiseurs français de l’habillement ressentent peu le besoin de se montrer dans les salons par rapport aux italiens par exemple ? Ou utilisent-ils d’autres moyens de développement ?
L’Union européenne reste de très loin le principal débouché des vêtements français. Mais les Etats Unis ont augmenté leurs achats également, de 8 %, ce qui représente une accélération par rapport à 2006.
Les clients de la France restent stables. L’Espagne est toujours le numéro 1, puis l’Italie, la Belgique, l’Allemagne et la Pologne qui se distingue avec une augmentation de 30 %. La Suède est également de plus en plus en recherche de mode française. En dehors de la Communauté Européenne, on trouve la Russie qui se révèle être une locomotive de poids : ses achats sont en progression de 16 %. Et l’on se dit que nos pourrions encore mieux faire si l’on en juge par notre faible présence au salon de la franchise de Moscou.
Pour le textile dans son ensemble, néanmoins la tendance est moins brillante. Les exportations françaises sont à nouveau en baisse, après une année 2006 favorable. On peut cependant distinguer des critères encourageants car cette légère diminution semble essentiellement concerner les pays membres de l’Union européenne. Mais la hausse des exportations textiles vers les autres pays n’a pas suffi à compenser cette baisse… Les pays du pourtour méditerranéen restent des contacts privilégiés, après l’ère des quotas. Ils sont devenus davantage des partenaires industriels que des sous-traitants.
Quant aux importations françaises d’habillement, elles se maintiennent, néanmoins celles de Chine ont augmenté de 25 % après la levée des quotas. Cette progression s’effectue au détriment des autres fournisseurs; nos fournisseurs traditionnels du Maghreb notamment souffrent.
Dominique Deslandes