En France des Associations ont, avec difficultés il est vrai, opté depuis plusieurs années pour ce type de financement pour aider chômeurs et R Mistes à créer leur entreprise, l’état et les banques commencent aussi à s’y intéresser. Afin d’encourager le développement de cette pratique, l’ONU a célébré en 2005 » l’année internationale du micro-crédit » et un prix Nobel a couronné Mohammed Yunus l’inventeur bangladais du micro crédit en 2006.
Ce mode de financement est né en Asie dans les années 70, à partir d’une idée simple : accorder des crédits aux exclus du système bancaire. Il s’agit de permettre à chacun de créer son activité économique et donc son emploi. Trente ans plus tard la » banque des pauvres « , créée par Mohammed Yunus, économiste bangladais, a fait des petits puisque 7000 établissements équivalents se sont créés dans le monde, en Asie, Afrique et Amérique Latine.
En France ces établissements fonctionnent essentiellement grâce aux subventions publiques et privées et ont pour clientèle des chômeurs et R Mistes à hauteur de 75 %. Bien que le premier investissement soit modeste, les banques rejettent encore le porteur de projet qui n’offre pas de garantie suffisante. Arguant sur le fait que la modestie des sommes empruntées ne peut laisser espérer des marges suffisantes… Selon l’adage » on ne prête qu’aux riches « . Les mentalités commencent cependant à évoluer. Les banques mutualistes (Crédit Mutuel, Banque Populaire, Caisse d’Epargne…) financent désormais des fonds qui permettent aux structures de micro-crédit d’attribuer des prêts. Par ailleurs la banque commerciale BNP – Paribas a signé récemment un partenariat avec l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique)…
Les milieux bancaires ont pris conscience en effet que les résultats des bénéficiaires du micro-crédit sont intéressants. Ainsi à l’Adie le taux de remboursement des prêts est de l’ordre de 95 % et la pérennité des entreprises financées de cette manière est supérieure à celle de la moyenne nationale, soit 54 % pour les entreprises individuelles. Sans doute faut-il prendre en compte le fait qu’un accompagnement est offert au bénéficiaire de micro-crédit.
Dominique Deslandes
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