« Quelques franchiseurs ont attaqué ce créneau qui semble prometteur. Sur ce marché un réseau national connu peut sécuriser la clientèle.
Travailleur seul en dépannage informatique et réparer les appareils dans votre garage ou votre salon est possible mais ça ne vous donnera pas une véritable image d’agence. Un informaticien est un peu comme un médecin : il doit gagner la confiance des ses clients. Le bouche à oreille est souvent important en province. Si l’on considère qu’aujourd’hui un ménage français sur deux est équipé d’un ordinateur et que 98 % des entreprises de plus de six salariés font un usage quotidien de l’informatique, avec 9 ordinateurs par entreprise en moyenne, on comprend que le marché existe. De fait le dépannage informatique à domicile est une activité très jeune. Jusqu’à présent les techniciens de sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) réservaient leurs prestations aux entreprises. Quelques mini-agences indépendantes se sont créées et des » bidouilleurs » au noir répondent aux besoins d’une clientèle qui augmentent.
Aussi les franchiseurs du dépannage informatique veulent mettre sur pied des réseaux aptes à répondre sept jours sur sept à cette demande. Bien entendu ce métier exige une certaine compétence technique.. La formation dispensée par les franchiseurs ne suffit pas si le franchisé n’est pas déjà au moins un passionné rompu à ce type de travail. L’apport d’une franchise est majeur. Un réseau structuré peut en effet permettre de systématiser les interventions et mettre des bases de données au service des agences. Face aux questions pointues les techniciens pourront ainsi utiliser une hot line pour joindre le siège qui pourra leur apporter un soutien directement. Pour l’instant aucun franchiseur n’a mis au point un modèle économique parfait. Cependant Go Micro, l’un des réseaux les plus anciens, est le plus important numériquement et le mieux structuré.
Actuellement ceux qui veulent créer une franchise de dépannage informatique ont donc le choix entre les leaders tels que Go Micro, PC 30 ou Chronomicro ou des réseaux en phase de lancement comme Docteur Ordinateur ou Bugbusters. Des différences portent sur le montant de l’investissement, bien que ces franchiseurs semblent en pratique assez souples. PC 30 pratique une » franchise participative » et Docteur Ordinateur propose à ses techniciens un » cahier des pannes » ainsi qu’un centre d’appels. Certains vendent aussi du matériel alors que d’autres, comme Go Micros, s’y refusent. On voit des agences plus orientés vers le professionnel mais cela dépend surtout de la volonté du franchisé. Si vous vous lancez équilibrez la composition de votre équipe et sélectionnez bien vos collaborateurs. Ils forgeront l’image de votre agence. Veillez également à bien planifier votre activité, une organisation très rigoureuse du travail est nécessaire afin de tenir les délais promis aux clients. Vous devez éviter de tomber dans les défauts traditionnels des services après-vente et des réparateurs. La qualité de service et les délais sont primordiaux.
Vu dans Défi de juin 2005 (Un article de Gérard Delteil)
Note d’AC Franchise : Soyez très critique et prudent pour choisir un franchiseur dans ce métier où trop de franchiseurs se sont lancés sans réfléchir et sans en avoir les moyens. Récemment encore OBUG a défrayé la chronique.