Il s’agit de présenter un nouveau concept réalisable dans ses principes et crédible dans ses ambitions.
L’entrepreneur est amené ici à définir les besoins et les applications visés, à positionner le projet par rapport à la concurrence, à étudier le mode d’accès au marché. Il décrit les principes et/ou les technologies originales liées à son concept et précise l’état de l’art, les solutions de substitution. Il précise les contraintes juridiques, normatives, réglementaires… Il estime les coûts et les besoins de financement et identifie les partenaires financiers potentiels. Enfin, côté management et organisation, il ébauche le profil de l’équipe et des partenaires, estime les délais et identifie les facteurs clés de réussite ou d’échec.
Il s’agit d’analyser la faisabilité et la rentabilité de son projet et d’établir un premier plan d’affaires.
Concrètement, cette étape consiste à segmenter le marché à partir d’une approche des clients, l’entrepreneur choisit les cibles prioritaires et évalue les mode et coût de ces cibles. Il établit la définition fonctionnelle des produits et choisit les options techniques. Il vérifie la liberté d’exploitation et élabore la stratégie de propriété intellectuelle. D’un point de vue financier, il évalue les budgets et la rentabilité, précise les besoins et les ressources de financement, concrétise un premier tour de table. En matière de management et d’organisation, il élabore le planning du développement et constitue son équipe projet.
Lisez aussi cet article Le plan d’affaires ou business plan
Il s’agit de valider l’offre techniquement et commercialement, et affiner le plan d’affaires.
L’étape de développement consiste à vérifier l’accueil positif des prototypes par les clients et de préciser l’offre. Il s’agit ici de valider les cahiers des charges techniques, de conduire les tests jusqu’à la mise au point et de choisir les fournisseurs. Cette étape est également l’occasion de mettre en uvre la stratégie de propriété intellectuelle, de formaliser les accords industriels et commerciaux, d’actualiser les prévisions de budgets et de rentabilité. Enfin, en termes de management et d’organisation, il s’agit alors d’animer l’équipe projet, d’actualiser le planning de lancement et de mobiliser les partenaires.
Il s’agit d’organiser l’industrialisation et la mise sur le marché.
Lors de cette étape, le créateur d’entreprise fixe la stratégie de mise sur le marché et les objectifs de vente. Il met en place l’action commerciale, qualifie les produits et l’outil de production au stade préséries. Il établit la nomenclature et les gammes de fabrication, il obtient les homologations et agréments. En matière juridique, il assure les droits d’exploitation sur l’ensemble des marchés potentiels. C’est ici aussi qu’il met en place les financements nécessaires au lancement industriel et commercial, ainsi que le contrôle de gestion. Enfin, côté management et organisation, il recrute et forme le personnel.
Il s’agit d’évaluer les résultats du lancement et gérer le cycle de vie des offres.
Lors de cette ultime étape, l’enjeu est de développer les ventes en volume et/ou valeur mais aussi d’observer le niveau de satisfaction du client et les réactions de la concurrence. Il est question ici d’optimiser les produits et l’outil de production ainsi que de surveiller l’évolution des marchés, des technologies et des normes. Sur la partie juridique, charge au créateur d’entreprise de gérer la valorisation et la défense des droits. Sur la partie financière, il s’agit d’analyser les résultats et les écarts par rapport aux prévisions, de mettre en place le financement de la croissance. Enfin, en termes de management et d’organisation, c’est le moment d’organiser le retour d’expérience et d’améliorer les produits, procédés et services associés pour prolonger le cycle de vie des offres.
Sur le sujet lisez aussi cet article : Quelques règles de base pour une gestion financière saine