4,4 millions d’abonnés Free mobile, 6,4 % de part de marché, 16 boutiques Free ouvertes en 2012 dont un flagship à Paris sous le siège de l’opérateur, un chiffre d’affaires de 558 millions d’euros généré par la seule activité mobile de Free en seulement trois trimestres d’exercices… On comprend le discours du directeur financier qui, lors de la publication des résultats en novembre 2012, expliquait que Free est en train de changer de dimension ! Et l’objectif des 4 milliards d’euros prévus pour 2015 semble tout à fait atteignable.
Pour atteindre cet objectif, le réseau parie sur le déploiement de 100 points de vente sur toute la France – ces fameux Free Centers ! Rien à voir avec le développement des boutiques du concurrent Orange bien sûr (1200 points de vente), mais l’enseigne dit s’en contenter et offrir à la clientèle des espaces plus grands, plus qualitatifs. Dans ces lieux, l’accent devrait être mis sur le service et le conseil… avec un bel effort en matière de design.
Oui il y a eu un effet Free, oui la révolution annoncée par son PDG Xavier Niel a bien eu lieu et a obligé les autres opérateurs à modifier leur stratégie commerciale. Selon l’Insee, l’arrivée de Free sur le marché a engendré une baisse des dépenses de télécommunication de l’ordre de 15 % pour les ménages, soit 7 € en moins par mois et une économie annuelle de 2,3 milliards d’euros pour 27,5 millions de ménages français. Côté opérateurs concurrents, si la perspective de l’arrivée de Free avait déjà boosté les offres low-cost, chacun a dû aussi revoir ses tarifs « classiques » à la baisse. Mêmes difficultés pour les distributeurs spécialisés dans les mobiles qui ont dû revoir leurs perspectives de développement. Comme la franchise Phone House qui a été obligée de supprimer 246 postes et fermer 79 magasins (avec un business model qui ne correspondaient plus à l’état du marché !).
Vu dans LSA n° 2256