D’après un article vu dans La Tribune à propos du développement de la franchise en Algérie.
Selon les chiffres donnés par l’association algérienne de la franchise, il y aurait dans le pays seulement une soixantaine de marque se développant en franchise de moyen et bas de gamme. Par contre au Maroc,plus de 400 réseaux de franchise sont implantés, pas toujours avec un réel développement il est vrai.
Petit rappel sur la valeur de la franchise
La franchise est un bon moyen de développement créant de l’emploi et un transfert de savoir-faire entraînant la mise à niveau du capital humain, commercial et industriel.
Le concept d’une franchise est un accord commercial avec d’un côté un franchiseur qui possède une marque et un savoir-faire et de l’autre côté un franchisé qui exploite cette particularité, contre rémunération, en recevant un soutien et une formation en contre partie.
Particularités algériennes
La franchise a du mal à se développer sur le sol algérien. C’est pourtant une bonne alternative pour lutter contre la contrefaçon. Mais ces dernières années, le nombre des centres commerciaux a augmenté, par exemple les espaces Bâb Ezzouar ou Mohammadia qui doivent leur notoriété aux marques internationales qu’ils abritent.
Il manque un encadrement réglementaire et légal à la franchise en Algérie d’après maître Benmiloud. Malgré ce vide juridique la franchise existe mais plutôt dans un esprit de vente de produits importés et d’utilisation de marques et licences brevetées.
Les grands freins au développement de la franchise sur le sol algérien sont l’interdiction de verser des royalties aux franchiseurs étrangers et la taxation des bénéfices en cas d’assistance technique. S’ajoute la cherté croissante des coûts de location des locaux et les difficultés de renouvellement- des baux commerciaux.
Les retards de réception des commandes et le paiement des importations par crédit constituent aussi d’autres handicaps pour les franchisés et ont pour conséquence un manque à gagner.
L’implication des pouvoirs publics
Le développement de la franchise est une question de choix économique. Il faut que les pouvoirs publics prennent conscience de sa valeur ajoutée.
Les experts du groupe Nebni suggèrent la mise en place d’un statut spécial du franchisé. Il est impératif d’obtenir un traitement administratif rapide favorable au développement des réseaux de franchise. Les pouvoirs publics doivent essayer de faciliter les opérations douanières sur les biens importés par les franchiseurs et rétablir un moyen de paiement usuel pour les franchisés.
Si le développement de la franchise en Algérie pouvait atteindre le niveau de ses pays voisins, le nombre d’emplois qui seraient créés pourrait être de l’ordre de 30 à 40 000.
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