Les réseaux de magasins des arts de la table voient leur croissance stagner et cherchent à travers la franchise et le commerce associé un nouvel axe de développement. Dans un dossier, dont voici les grandes lignes, le magazine Table&Cadeau dresse l’état des lieux de ce secteur qui a besoin de nouveaux axes de progression pour sortir de l’impasse. La franchise en fait partie.
Une croissance en berne depuis deux ans
Le marché dans son ensemble est en recul de 5% depuis 2012. Il semble que l’univers des arts de la table ait perdu de son attractivité et les points de vente existant affichent des rentabilités négatives en 2014 (entre moins 1 et moins 2%). Dans ce commerce de détails spécialisé, 2014 a marqué un tournant après des années d’euphorie entre 2008 et 2012 .
Les enseignes développées en franchise comme Le Torchon à Carreaux. Potiron. etc disparaissent, l’enseigne Toc placée en procédure de sauvegarde et Geneviève Lethu, rachetée par Le Groupe Cargo . c’est pourquoi les candidats pour ouvrir un magasin se font de plus en plus rares ajouté au fait que l’investissement reste important (entre 100 et 200 000 euros) et que les banques frileuses ne veulent pas prendre de risque sur un secteur non stabilisé économiquement.
Pourtant pour une enseigne, le développement en franchise reste un axe de développement qui permet de mutualiser les coûts fixes et d’engendrer des profits à condition d’atteindre un nombre minimum de points de vente.
Le modèle en franchise comme levier de développement
Certains ont misé sur la franchise : Ainsi depuis 2009, l’enseigne Sylvie Thiriez se développe en commission affiliation et sera présente au prochain salon de la franchise à Paris. elle compte aujourd’hui 45 points de vente en France, dont 33 en shops in shop et 12 boutiques sous sa marque/ enseigne. de même pour Cuisine Plus qui compte 149 adhérents et veut ouvrir 20 magasins avec une forte communication et un stand au salon de la franchise.
La coopérative EK qui distribue les marques Culinarion et Ambiance& Styles avec 96 points de vente vise une vingtaine de nouvelles ouvertures dans les 5 prochaines années.
De même, sur le marché de l’habitat en général et de la grande distribution spécialisé si le modèle en franchise était peu présent, il parait bien adapté aux besoins de développement de certaines enseignes : C’ est le cas d’Habitat, Darty ou encore La Fnac. Elles s’orientent vers un développement mixte (en propre et en franchise), la franchise plutôt pour les petites formats de magasin.
Idem pour la chaîne de magasins BoConcept, qui détient 270 magasins dans le monde , dont 32 en France. « Notre objectif est de parvenir à 50 magasins en France. Un mix entre ouvertures propre et franchises mais avec une prédominance pour la franchise, affirme Lars Hovand, Directeur Europe de BoConcept dans le magazine Table&Cadeau.
D’autres, par contre, misent sur un développement en propre. C’est le cas de La Bovida qui ne compte que deux magasins en franchise et 30 en propre. Son développement passera par des corners et le rachat d’enseignes en difficulté comme Toc.
Guy Degrenne, marque bénéficiant d’une large notoriété mais dont l’offre restreinte doit être élargie sur les secteurs du linge de table et de l’accessoire culinaire avant d’envisager de proposer un concept plus global à la franchise.
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