Jean-Yves François : « Je suis en phase de création d’une activité. Je vais démarrer simplement avec un statut d’auto-entrepreneur puisqu’on nous offre cette possibilité. Avant, pendant 30 ans, j’ai été cadre en entreprise, sous différentes formes, dans des groupes salariaux en tant que gérant d’entreprise.
Et puis, en tant que franchisé dans un réseau de diagnostic immobilier pendant plus de 10 ans. C’est le premier réseau français de certification, c’est à dire loi Carrez, amiante, plomb, état parasitaire, diagnostic de performance et tous les diagnostics obligatoires dans le cadre de la vente d’un bien immobilier. J’ai été un franchisé heureux pendant plus de 10 ans !
Je n’ai plus cette franchise parce que j’adore changer de métier tous les 10 ans. J’ai donc vendu ma société, ainsi que mon secteur et j’ai envie de faire autre chose. »
AC Franchise : Quelle a été votre expérience de franchisé ?
Jean-Yves François : « J’ai dû faire en 12 ans 7 000 expertises ! Aucun litige parce que le réseau était là tous les jours pour me dire « attention tel décret va être modifié » ou alors « la jurisprudence nous a fait savoir que ». J’ai vite découvert que si j’avais fait ce métier en tant qu’indépendant j’aurais eu beaucoup de difficultés.
J’avais à verser – parce que c’est le principe de la franchise – un droit d’entrée et puis des royalties. C’était 5% du chiffre d’affaires HT plus près de 1% qui était rajouté pour la communication et la publicité. Donc au total 6% du chiffre d’affaires.
Tous les mois je reversais 6% avec beaucoup de plaisir, ça ne me gênait pas du tout parce que j’ai toujours estimé que par rapport à ce que notre franchiseur nous apportait ce n’était pas cher payé. J’ai quitté ce réseau mais je suis resté en très bon terme avec ce franchiseur de diagnostic immobilier. »
ACF : Que vous a apporté cette expérience ?
Jean-Yves François : « Une réunion tous les deux mois, retrouver d’autres franchisés, d’autres régions, comparer nos résultats et nos méthodes, tirer les renseignements des autres collègues. Je ne sais pas si c’était le cas dans tous les réseaux, mais nous, nous étions extrêmement soudés.
Moi, j’avais ouvert ma franchise à Rennes, j’avais acheté à la base tous le département Ille-et-Vilaine. Comme j’étais un des premiers en Bretagne, j’ai formé sur deux/trois jours des dizaines d’autres franchisés qui ont acheté à Saint-Malo, à Dinard, à Vannes… Ce n’est pas du tout rétribué mais c’est sur la base du volontariat.
Quand je suis entré dans le réseau des gens m’ont aidé donc j’ai fait de même. C’est vraiment quelque chose de très fort dans les réseaux de franchise qui fonctionnent. Alors il faut bien choisir son réseau parce qu’un réseau qui fonctionne ça doit aller dans les deux sens. Le franchiseur n’est pas là que pour se remplir ses poches, il faut qu’il y ait réellement un vrai service en retour. »
ACF : Aujourd’hui, dans quel secteur d’activité souhaitez-vous entreprendre ?
Jean-Yves François : « J’ai mis en place un module de management, un module très court sur une journée parce que beaucoup de gens qui adhérent à des réseaux franchisés, ont des formations techniques ou des formations spécifiques à leurs franchise.
Par contre, ils n’ont en général aucune formation management. Ils commencent à recruter une, deux voire cinq personnes en laissant de côté un point fondamental qui est que pour avoir une entreprise qui marche bien il faut être un bon patron.
Et rien qu’en une journée je propose mon module pour gagner dès le départ beaucoup de temps. Et si on gagne en efficacité, si on est un chef d’entreprise aimé les résultats seront meilleurs. Je m’accorde 3/4 points pour tester mon nouveau métier de conseil en management et puis, si je vais vers un échec, je me retournerais de nouveau vers la franchise. C’est une solution qui restera toujours envisageable puisqu’il y a un vrai marché. »