Une ouverture est créée pour certains marchés grâce à ce qu’on appelle la customisation.
Les consommateurs sont très demandeurs en particulier dans l’industrie du textile et de l’habillement. On peut créer à la fois une production de masse et personnalisée, organisée en interaction avec la demande des consommateurs et ses infinies variations. Les entreprises pionnières dans ce domaine sont encore rares. Un pôle de compétitivité nordiste, Up-Tex, s’est lancé très vite sur cette piste.
On constate dans certaines études que la diffusion de masse uniforme laisse une clientèle insatisfaite. Les standards ne sont pas adaptés à tous. Le désir de créer sa propre image va croissant. Il est envisagé de faire passer cette économie du stade de la petite boutique atelier ou du petit site internet à un stade industrialisable en particulier dans la filière textile.
L’Institut Français de la Mode (IFM) a supervisé une étude commandée par Up-Tex concernant la customisation et donne des perspectives d’avenir intéressantes. Ainsi l’étude estime qu’il y a aujourdhui un marché naissant dans l’Hexagone qui pourrait être de 300 millions d’euros.
Cette pratique est apparue dans les années 70 avec la customisation des Harley Davidson par les motards. Elle s’est amplifiée et a encore récemment été renforcée par la montée en puissance de courants alter mondialistes soucieux de l’origine des produits.
Pour l’IFM la définition de la customisation industrielle comprend trois conditions : l’implication du consommateur dans la conception du produit, une offre de produits personnalisée en série unique et une activité capitalistique mobilisatrice de fonds… Cela exclut les séries limitées.
Dominique Deslandes