Commerçant ou cadre ? Les franchiseurs ont parfois une préférence pour l’un ou l’autre profil, car chacun présente des avantages. Mais dans tous les cas, il est préférable de rester ouvert aux deux options car le métier précédent n’est pas le critère principal. Près de la moitié des réseaux ne revendiquent pas un profil prioritaire. En vérité, les franchiseurs affirment souvent privilégier le meilleur candidat qu’il soit issu du monde salarial ou de celui du commerce. Mais la crise a cependant renforcé la vigilance en matière de sélection des candidats à la franchise. Quels sont donc ces critères ?
Des compétences et des motivations pas si différentes !
Un bon candidat à la franchise doit être apte à la vente en magasin dans certains réseaux alors que dans d’autres, il doit savoir prospecter, une tâche plus ardue. Il arrive aussi qu’on exige du candidat qu’il ait des aptitudes au management d’équipe. Ces qualités peuvent être détectées tout autant chez un cadre que chez un commerçant, tout dépend de l’expérience mais encore plus des aptitudes et des capacités n’ayant pas encore été utilisées dans le passé professionnel.
Même si tout porte à croire que le commerçant a l’avantage, on constate que les anciens salariés, notamment du secteur de la grande distribution, sont également très recherchés par les réseaux de franchise. Le commerçant autant que l’ancien cadre sont aptes à utiliser les outils informatiques. Ils ont souvent une bonne conscience de ce qu’est une gestion des stocks et ont parfois l’expérience du fonctionnement de services logistiques centralisés. Mais le commerçant dispose parfois déjà d’un local.
On dit parfois que les cadres semblent plus adaptés aux franchises de service… mais on en trouve partout. Les commerçants seraient, quant à eux, plus adaptés aux commerces de centre-ville mais c’est parce qu’ils ont déjà un local ou que la vente de leur précédente affaire leur permet d’acheter des locaux de centre-ville toujours très chers.
Notons quand même que les salariés qui proviennent de la grande distribution sont souvent particulièrement appréciés car ils ont déjà une activité de commerçant, ils connaissent les outils de gestion et ont une grande habitude du travail organisé. Ils sont plus rapides à former mais ne sont pas toujours les meilleurs sur le long terme.
On lit parfois que le fait qu’un candidat commerçant se tourne vers la franchise est dû à de potentielles difficultés qu’il aurait rencontré et non pas par réelle motivation personnelle pour ce type d’organisation. Mais qu’en est-il d’un ancien salarié ayant perdu son emploi ? Les 2 situations ont bien plus de similitudes qu’il n’y paraît !
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Un grand travail sur soi à réaliser !
Salarié ou commerçant, la vraie question est : le candidat réussira-t-il à s’adapter au fonctionnement imposé par le réseau ?
- Le commerçant pourra-t-il abandonner une partie de la totale autonomie dont il bénéficiait ?
- Le salarié saura-t-il tirer profit d’une autonomie qu’il n’avait pas ?
D’un côté, il y a le commerçant, qui devra entrer dans un système plus rigide avec des procédures et des normes. Il recevra une formation, aura des règles à respecter, devra rendre des comptes avec des formalités dont il n’a pas l’habitude.
De l’autre, il y a le salarié, qui devra faire le chemin inverse car les procédures d’une franchise lui laisseront une autonome plus grande que dans son précédent emploi et cela pourrait le déstabiliser.
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Les types de profils recherchés par les franchiseurs
Qu’il soit commerçant ou cadre, un candidat doit avoir certaines qualités/compétences pour devenir franchisé. Voici un profil particulièrement recherché par les franchiseurs :
- Un bon sens des relations humaines : au quotidien, le franchisé sera entouré par des clients, des employés et les autres membres de son réseau. Il est donc primordial qu’il sache travailler en équipe, diriger une équipe et représenter/faire représenter la marque auprès de sa clientèle.
- Une expérience dans le commerce : en tant que franchisé, votre rôle consistera à vendre des produits ou des services. Il est donc nécessaire que vous ayez la fibre commerciale.
- De bonnes capacités financières : votre adhésion au réseau pour pouvoir profiter de son savoir-faire a bien évidemment un prix. De plus, le fait que vous soyez prêt à investir de votre argent prouve que vous croyez vraiment en votre projet.
- De l’expérience dans le métier que vous allez exercer : tous les franchiseurs n’exigent pas que vous ayez de l’expérience dans leur domaine, étant donné qu’une formation sera assurée afin que vous maîtrisiez votre nouveau métier. Cependant, certains réseaux sont moins souples, une manière pour eux d’assurer leur sécurité.
- De la motivation à en revendre : que ce soit pour un projet en franchise ou en indépendant, la motivation est un ingrédient de base. C’est d’ailleurs le critère le plus recherché par les franchiseurs.