L’Union Fédérale des Consommateurs – Que Choisir dénonce, dans le cadre des remarques du gouvernement français concernant le plafonnement des remboursements de l’optique par la complémentaire santé, des résultats étonnants suite à une enquête « client mystère ». L’UFC – Que Choisir est une association à but non lucratif créée en 1951, doyenne des associations des consommateurs d’Europe occidentale. L’UFC – Que Choisir est au service des consommateurs pour les informer, les conseiller et les défendre.
L’UFC – Que Choisir et « client mystère »
L’enquête de UFC – Que Choisir « client mystère » a été menée auprès de 1188 opticiens. Elle signale
les liaisons « dangereuses » entre certains opticiens et les complémentaires. Le principe de l’enquête réalisée par L’association UFC – Que Choisir est simple. L’enquêteur ou «client mystère», disant vouloir s’équiper de verres simples, devait opter pour une monture d’un montant minimal de 140 euros. Sans rien solliciter, il devait communiquer à l’opticien la prise en charge maximale de sa complémentaire santé, c’est-à-dire, 90 euros pour la monture et 390 euros pour les verres. Puis faire valoir que le reste à charge de la monture (soit 50 euros minimum) était trop élevé pour lui.
Dans ce cas, la première solution proposée par les opticiens, ce qui est tout à fait normal et logique, est de s’orienter vers des montures moins chères et ce sont seulement 28% des cas qui proposent cette solution. Par ailleurs, 16% des vendeurs ont offert une remise exceptionnelle et 13% ont proposé un paiement en plusieurs mensualités.
La fraude à la complémentaire santé
L’enquête a aussi prouvé que près d’un magasin sur cinq (18%) propose, de manière spontanée, de frauder à la complémentaire santé. Cette fraude consiste à falsifier la facture en majorant artificiellement le prix des verres pour parvenir au maximum de 390 euros et en réduisant celui de la monture, à 90 euros. Ces actes frauduleux se traduisent par un surplus de prestations à payer de la part des complémentaires santé et, par conséquent, par une augmentation des cotisations versées à ces complémentaires. Au total, le coût est évalué par l’UFC – Que Choisir à 142 millions d’euros par an pour le consommateur.