Le marché se renouvelle et les prestations sont davantage personnalisées. Il faut savoir qu’une habilitation est requise et que salariés et dirigeants sont obligés de suivre une formation.
C’est un milieu assez fermé que celui des services funéraires, les entreprises sont petites et se transmettent souvent de père en fils. Mais aujourd’hui, pour celui qui voudrait innover, il y a de la place.
Dans ce secteur il y a deux grandes activités : les soins aux défunts, avec les activités de thanatopraxie et de présentation du corps. La demande des familles est croissante dans ce domaine et promise à un essor important. Néanmoins il s’agit d’une activité qui demande de bonnes ressources tant physiques que psychologiques. Ensuite il y a le travail plus connu des pompes funèbres qui comprend la mise en bière à domicile ou en funérarium, le transport ainsi que les services d’inhumation et de crémation. Le volume d’affaires est élevé mais nécessite un apport initial conséquent, de l’ordre de 150 000 € pour acquérir un véhicule, financer le pas de porte et aménager le magasin. Il faudra 300 000 € supplémentaires pour disposer d’un petit funérarium de 100 m2. Mais pour ce type d’activité nul besoin de stocks, ni de trésorerie. Les cercueils peuvent être achetés chez un fournisseur et les clients paient comptant.
Pour créer cette activité il est nécessaire d’obtenir une habilitation délivrée par la préfecture. Parailleurs les sociétés de pompes funèbres doivent fournir des informations sur les prix et les prestations. Les soins de conservation sont aussi réglementés. A l’issue de la formation obligatoire, une attestation est remise qui donne droit à exercer la profession, en revanche l’activité de thalassocratie est soumise à un diplôme.
Aujourd’hui il y a une forte demande de personnalisation des services. Aussi il devient nécessaire d’élaborer une offre plus créative que celle des concurrents. Ainsi vous pouvez proposer des produits design, créer un environnement musical, être capable de projeter un film durant la cérémonie, décorer les cercueils, disposer des photos ou dessins personnalisés… D’autres services peuvent également faire partie de l’offre : l’entretien des tombes, la rédaction de contrats obsèques, etc.
Afin de compléter ces éléments et vous permettre de parfaire votre réflexion, sachez qu’il y a eu 518 100 décès en France en 2004, pour lesquels le coût moyen des obsèques (hors marbrerie, concession et fleurs) représente 2 700 €. 24 % des personnes décédées ont été incinérées en 2004 contre 12 % en 1994. Il y a en France : 113 crématoriums, Dom tom comprises, en 2005. A l’heure actuelle environ 70 % des crématoriums sont gérés par un opérateur privé par délégation de service public, les 30 % restant sont gérés par les communes.
Dominique Deslandes