Il existe plusieurs formes de commerces en réseau : le commerce indépendant « isolé », le commerce intégré ou succursaliste ou encore le commerce indépendant organisé (comprenant la Franchise et le Commerce Coopératif et Associé). Nous allons nous intéresser tout particulièrement au commerce intégré et la franchise, modèle apparu dans les années 30 et largement développé à partir des années 70.
Franchise et commerce intégré
La franchise est un contrat qui associe une entreprise propriétaire d’une marque ou d’une enseigne, dit franchiseur, à un ou plusieurs commerçants ou entreprises indépendants, dits franchisés.
Le franchiseur concède au franchisé le droit d’utiliser tout ou partie des droits incorporels lui appartenant (nom commercial, marques, licences) généralement contre le versement d’un pourcentage sur son chiffre d’affaires ou d’un pourcentage calculé sur ses bénéfices.
Le franchiseur a l’obligation de faire bénéficier son franchisé de son expérience technique, de ses méthodes commerciales ou industrielles, et de ses campagnes publicitaires.
Notons que le franchiseur et le franchisé sont deux entreprises indépendantes juridiquement et financièrement.
Le commerce intégré est une forme de commerce en réseau dans laquelle les structures et points de vente appartiennent tous juridiquement à la même société mère. C’est une stratégie de développement qui permet à une entreprise d’élargir la distribution de sa marque, de sa gamme de produits/services à travers tout un territoire.
Sur le plan juridique, toutes les structures du réseau sont des filiales ou des succursales. Chaque responsable de point de vente est un salarié du groupe.
D’un point de vue commercial, tous les points de vente s’approvisionnent auprès d’une centrale d’achats gérée par la société mère.
Les différences entre les deux formes de commerce en réseau
La franchise et le commerce intégré sont différents, tout d’abord au niveau du statut des dirigeants des magasins.
En franchise, on parle de franchisés, de commerçants indépendants propriétaires de leur entreprise, qui achètent leur stock, le gèrent et le distribuent.
Dans le cas du commerce intégré, les biens sont la propriété du franchiseur et les gérants des points de vente sont ses salariés qui ne font que gérer son stock.
Les deux formes de commerces se différencient aussi au niveau de la transmission du savoir-faire.
Obligatoire dans la franchise et imposée par la loi, la transmission du savoir-faire est nécessaire afin de permettre au franchisé de réitérer le concept de son franchiseur et de reproduire son succès.
Dans le commerce intégré, elle est recommandée pour permettre aux gérants salariés de développer leur activité.
Autre différence, le franchiseur est obligé, dans le cadre de la loi, d’offrir son assistance à son franchisé dans la mise en œuvre du concept et du savoir-faire.
Par contre, en commerce intégré, le franchiseur n’est nullement obligé même si l’assistance joue en faveur de la réussite des points de vente.
Enfin, pour ce qui est du chiffre d’affaires, en tant que chef d’entreprise, le franchisé génère son propre CA alors que le gérant salarié génère le CA du point de vente qui appartient en réalité à l’enseigne.