L’impression est qu’aujourd’hui, les cybers tendent à disparaître.
Il y a quelques années, ces boutiques mettant à la disposition de leurs clients des ordinateurs connectés à Internet se multipliaient dans les centres-villes, les rues commerçantes ou à proximité des gares.
La généralisation de l’ordinateur à domicile ainsi que la démocratisation de la connexion WiFi (sans-fil) et des terminaux mobiles sont bien sûr à l’origine de ce déclin. En ville, les cybercafés ne s’adressent plus aux étudiants ou aux jeunes actifs, comme à leurs débuts.
Les créateurs d’établissements sont désormais plus attentifs à la demande. « L’effet de mode est passé », les cybers s’installent désormais au plus près de leurs clients potentiels : dans les petites villes, où l’accès à Internet est moins développé, mais également dans les zones touristiques où les étrangers continuent à être demandeurs, ainsi qu’ à proximité des établissements scolaires, assurent les spécialistes. Les lycéens viennent parfois en groupe pour pratiquer des jeux vidéo. Même ceux qui disposent d’un ordinateur à la maison préfèrent l’ambiance d’une boutique.
Les cybercafés sont amenés à diversifier leurs activités. Outre les jeux, ils vendent désormais des travaux de bureautique ou des photocopies. « Nous disposons d’une clientèle de touristes américains et proposons aussi des formations informatiques aux entreprises comme aux particuliers » raconte un patron du centre de Nice. Certains établissements, telle cette boutique installée près de la gare de La Part-Dieu à Lyon, jouent même le rôle d’écrivains publics : les gérants rédigent, contre une menue rétribution, des lettres pour le compte de leurs clients.
Il est toujours nécessaire d’être prêt à rebondir lorsqu’on se lance dans une activité répondant à une demande immédiate ou à un effet de mode.
D’après un article du Monde