A cette crainte s’ajoute un relatif degré d’impréparation. Seuls 15% des Français estiment qu’ils seraient « facilement » en mesure de faire face à la perte d’autonomie d’un de leurs proches ou d’eux-mêmes. Les deux tiers d’entre eux (68%) pensent pouvoir y faire face, « mais avec des difficultés ». Enfin près d’un Français sur cinq (16%) se déclare dans l’impossibilité complète de faire face à une situation de dépendance.
Le recours aux services à domicile est donc perçu comme une évidence. En effet, neuf Français sur dix (90%) feraient appel à un intervenant à domicile s’il se trouvait dans une situation de dépendance : 44% « très certainement », 46% « probablement ». Là encore, le recours déclaré à un intervenant à domicile va au-delà des clivages sociaux : jeunes comme moins jeunes, foyers aisés comme foyers moins aisés, habitants des grandes agglomérations comme habitants des zones rurales font de l’intervenant à domicile un recours a priori largement indispensable pour faire face à une situation de ce type.
Mais attention, si le recours à un service à la maison est évident, les Français manifestent également un fort degré d’exigence ! L’analyse est sans appel : pour les personnes potentiellement concernées par le recours à un intervenant à domicile, la « qualité de la prestation » (35%) ou encore « l’expérience de l’intervenant » (25%) sont les deux premiers critères mis en avant, sensiblement devant le coût de la prestation (11%) ou encore la proximité géographique de l’intervenant (9%).
Cette étude ne devrait pas laisser les franchises de services à la personne (voir liste) indifférentes. Elles devraient largement les conforter dans leurs efforts d’amélioration et de recherche d’une qualité optimale !