Les experts pronostiquent une reprise en volume de l’ordre de 4,8 % d’ici à 2015 pour l’aide auditive et de 3,5 % pour la consommation d’optique.
La baisse du pouvoir d’achat fait renoncer les consommateurs à certaines dépenses à cause du coût élevé des lunettes et des audioprothèses, de la faible pise en charge par l’assurance maladie et de l’augmentation des assurances complémentaires.
Les professionnels remettent en cause la liberté de choix du professionnel de santé et de l’équipement, la dégradation de la qualité des prestations de services ou une mauvaise concurrence qui met en danger l’équilibre financier des magasins. Les pressions sur les opticiens vont aller en s’intensifiant et même le gouvernement a annoncé une régulation du prix des lunettes.
Les organismes complémentaires d’assurance maladie (OCAM) prennent en charge entre 40 et 85 % des frais d’équipement d’audio et d’optique et la généralisation prévue au 1er janvier 2016 va encore renforcer le pouvoir de marché de ces assurances. Cette généralisation à tous les salariés va permettre aux OCAM de proposer plus d’avantages aux assurés pour séduire les entreprises.
Paradoxalement, les grands groupes de l’audioprothèse et de l’optique sont présentés à travers plusieurs milliers de points de vente. Ce phénomène fait que les volumes moyens par point de vente se dégradent ou au mieux stagnent alors que les distributeurs doivent supporter des charges fixes, telles que loyer et salaires du personnel. Au vu de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, la reprise ne sera pas évidente et le redémarrage sera lent d’après les experts Xerfi Précepta.
Pour essayer d’attirer les clients vers les magasins d’optiques et d’aides auditives, de nouveaux concepts sont mis en place. Des espaces mixtes sont créés, sinon des corners sont installés à l’intérieur des magasins existants. Mais la prolifération des magasins impacte négativement. Même s’il y a un potentiel de croissance des consommateurs vu le recul de l’âge de la mortalité, la reprise ne se fera pas si les prix restent élevés. Un risque de saturation du marché est à craindre.
Le système du web to store est à cultiver pour générer du trafic en magasin et pour fidéliser la clientèle. Internet peut être considéré comme un générateur de clients. Le cross canal est encore sous exploité et peu d’opticiens vendent leurs produits en ligne avec des retraits en magasin.
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