En 2018, le Gouvernement lançait le 1er « Plan vélo et mobilités actives » ayant pour objectif de tripler la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien d’ici 2024 (en passant de 3 à 9 % et atteindre les 12 % en 2030). Il était donc évident pour le réseau Vélogik de participer au développement du monde du cycle par ses activités de maintenance de flottes de vélos. Positionnée sur le marché depuis 2008, l’enseigne veut naturellement prendre place dans la structuration de la filière.
Structuration de la filière vélo
La nomination de Florence Gall, déléguée générale au sein de l’APIC (Association de promotion et d’identification des cycles), à la direction de la filière a constitué la 1ère étape de la structuration de la filière vélo.
La filière a pour but de structurer les actions de tous ses acteurs et de mettre en valeur le développement économique et l’impact social du vélo. Académique, politique, économique et associatif, tous se coordonnent.
Ayant pu constater l’engouement des citoyens et des pouvoirs publics pour ce mode de transport plus respectueux de l’environnement, Vélogik est persuadé qu’il faut s’entre-aider pour pouvoir relever les nouveaux défis : relocaliser, promouvoir l’usage du vélo, construire un écosystème du cycle, valoriser ses acteurs…
Des groupes de travail se concentrent déjà sur la définition des lignes directrices en matière de production industrielle, d’infrastructures et d’aménagements… mais aussi plus largement sur les questions de gouvernance et de financement, d’emploi, de formation, de développement durable ou encore de rayonnement européen.
Vincent Monatte, en tant que président du Groupe Vélogik, joue un rôle essentiel dans la contribution de Vélogik à l’élaboration des axes stratégiques de développement et à la prise en compte des besoins des acteurs du secteur du vélo en France. Son objectif est de finaliser ces éléments en vue de la signature imminente de la convention stratégique de la filière vélo lors du comité interministériel qui se tiendra en juin.
Professionnalisation de la filière
Ayant de grandes attentes envers cette filière naissante, Vélogik pense que le 1er défi qu’elle doit relever c’est la professionnalisation pour attirer les jeunes à s’investir dans les métiers du cycle.
« En faisant émerger une filière, nous donnons à voir le poids économique du monde du cycle », affirme Vincent Monatte.
Créatrice d’emplois, la filière a besoin de visibilité et de reconnaissance pour faire de ses métiers de véritables débouchés pour les jeunes, et plus largement pour toutes les personnes cherchant à exercer un métier à impact positif.
La filière doit donc mettre en avant l’éventail des métiers qu’elle offre (de la mécanique à la communication en passant par la vente) de même que le potentiel en matière d’embauches et de formations qualifiantes.
Pour le dirigeant de Vélogik, il est essentiel de professionnaliser la filière et d’ouvrir des structures de formations initiales et continues, sans oublier, l’aspect salaire.
« Si nous voulons créer des passerelles entre les filières – je pense notamment à celle de l’automobile – nous devons harmoniser les rémunérations ».
Sécurisation et facilitation de l’usage du vélo
Pour Vélogik, l’enjeu est également de mettre en place les infrastructures nécessaires afin que les cyclistes se sentent en sécurité. Mis à part la professionnalisation de la filière, il est donc également nécessaire de sécuriser les aménagements cyclables (pistes, stationnement…) pour développer le réseau et favoriser l’usage du vélo.
« Si nous voulons donner le choix aux usagers de leurs moyens de déplacement, des investissements sont nécessaires pour sécuriser les infrastructures », confirme Vincent Monatte.
Afin que la mobilité vélo devienne au même niveau que les autres transports, il faudra promouvoir l’usage du vélo dans les territoires. Les politiques et collectivités devront donc s’engager en ce sens.
Selon Vélogik, il faudra se focaliser sur un 3ème objectif : faciliter l’usage durable du vélo. Le réparer ou l’entretenir doit pouvoir se faire aisément. Le réseau souhaite justement contribuer à cet axe de développement en offrant des services de réparation et d’entretien vélo à moins de 15 minutes de son domicile ou de son travail, et ce, à l’horizon 2030.
« Demain, si nous parvenons à atteindre une visibilité et un poids identiques à ceux de l’automobile, aux yeux du grand public et des instances publiques, nous aurons passé un cap ! », conclut le dirigeant de Vélogik.