Le Sandwich & Snack Show, qui s’est déroulé à Paris en février 2014, était l’occasion pour tous les acteurs de la restauration rapide de faire un point sur le développement du marché et ses perspectives en ce début d’année. Si les chiffres diffèrent quelque peu d’un cabinet d’expertise à l’autre, les conclusions de leurs études respectives révèlent toutes la bonne santé du secteur et notamment de leurs produits phare, le sandwich, le burger et la pizza, avec toutefois des habitudes de consommation propres à chacun. Et les regards se tournent désormais vers les pays émergents avec des potentiels de croissance importants.
Les chiffres de la restauration rapide
Le marché de la restauration rapide se porte plutôt bien en France, même si les chiffres dévoilés à l’occasion du Sandwich & Snack Show, qui a eu lieu en début d’année 2014 dans la capitale française, ne sont pas forcément similaires. En effet si la société internationale d’études marketing NPD Group évoque à peu près 1 sandwich pour un burger vendu dans l’Hexagone, avec respectivement 1 milliard d’unités contre 900 millions d’unités, Gira Conseil, un expert français spécialisé dans le marketing et le développement de la restauration, parle plutôt d’une proportion de 1 pour 2 en faveur du sandwich. Quoi qu’il soit, les conclusions restent les mêmes sur la bonne santé de la restauration rapide en termes de ventes mais pas forcément de développement avec un marché un peu saturé par la concurrence et les effets de la crise économique.
Les Français et le sandwich
Ces études permettent en tout cas de faire un point plus précis sur les habitudes de consommation des Français en matière de restauration rapide. En tête de liste, le sandwich, pour lequel l’Hexagone se place en troisième position de sa consommation avec 16 sandwiches engloutis par an et par habitant. Seuls les Anglais avec 32 sandwiches consommés par an et par habitant et l’Allemagne avec 31 font mieux. En France, il est mangé en grande majorité à l’heure du déjeuner et hors du lieu de point de vente dans 80 % des cas. Les ingrédients plébiscités restent la charcuterie, et notamment le jambon, ou la volaille.
Le burger en hausse
Si le burger reste derrière le sandwich dans les habitudes de consommation des Français, il est à noter que le ratio a fortement évolué ces dernières années. Aujourd’hui de 1 pour 2, voire de 1 pour 1 selon certaines sources, il n’était que de 1 pour 9 à l’aube du millénaire. Un des facteurs de sa progression réside dans son service dans de nombreux établissements de restauration. Selon Gira Conseil, le burger est présent sur la carte de trois quarts des restaurants français ! Ce succès s’explique aussi par le fait qu’il plaise à tout type de publics, les jeunes et les moins jeunes, hommes et femmes, en solo ou en famille. Fait nouveau, il est de plus en plus consommé à toute heure de la journée. Résultat, une croissance de ventes de 9 % entre 2012 et 2013 et un doublement de sa consommation sur les cinq dernières années.
La pizza complète le podium
Dans ce trio de tête des produits consommés en restauration rapide apparaît la fameuse pizza qui a n’est depuis longtemps maintenant plus l’apanage des traditionnelles trattorias. Disponibles en toutes tailles et garnies d’ingrédients de plus en plus étonnants (choucroute, maroille, etc.), la pizza s’est diversifiée pour séduire un public plus large. Pas suffisant pour l’instant pour bouleverser les habitudes alimentaires des Français qui la consomme en grande majorité pour le repas du soir et plutôt à domicile (dans 30 % des cas).
L’appétit pour les marchés émergents
Malgré tous ces chiffres impressionnants la restauration rapide connaît cependant un certain ralentissement dans les pays dits occidentaux. La crise économique que traverse cette zone du monde n’y est certainement pas étrangère car qui dit moins de pouvoir d’achat dit moins de consommation au global. Par ailleurs, l’offre de fastfoods est pléthorique et semble arriver à saturation dans certaines zones. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée par Xerfi, un institut d’études économiques privé, qui estime ce marché de la restauration rapide à 205 milliards d’euros. Selon Xerfi, le salut pourrait venir des marchés dits émergents dont les potentiels de croissance apparaissent importants, portés par une activité économique en essor et un pouvoir d’achat des classes moyennes en augmentation. En Inde par exemple, le secteur des fastfoods s’est accru de 41 % entre 2009 et 2013, contre 2,5 % dans le reste du monde.