Le cabinet d’étude indépendant Xerfi precepta a réalisé une étude sur l’E-commerce et son évolution d’ici 2020, c’est-à-dire quasiment demain. Intitulé « l’e-commerce en France à l’horizon 2020 – Marketplace, cross canal, plateformes de consommation collaborative … quel sera l’e-commerce de demain ? Voici ce qu’il faut en retenir…
L’e-commerce : levier de croissance jusqu’où et pour quels secteurs ?
D’après cette étude, d’ici 2020, les ventes en ligne devraient continuer leur ascension et représenter en valeur 90 milliards et 6,5% de la consommation totale des ménages. Pourquoi ? Et bien parce les connections à Internet se sont démultipliées et diversifiées (pc, smartphone, télé) ajouté à une tranche de consommateurs accros aux nouvelles technologies et à l’offre toujours plus vaste sur la toile.
Bien sûr, cette montée en puissance finira par se stabiliser et selon les experts de Xerfi, elle ne devrait pas dépasser les 10% en 2016. Tous les secteurs ne profiteront pas de cette manne. Les secteurs de la santé et en particulier l’optique et les médicaments vendus sans ordonnance arrivent en tête. Tous les autres segments (horlogerie-bijouterie, bricolage-jardin, sport, équipement de la personne, et de la maison verront leur part de ventes sur la toile progresser mais pas exploser. par contre, ceux qui ont été les premiers à se lancer dans l’e-commerce – multimédia, électroménager, produits culturels comme les livres)- seront moins porteurs. Quant aux pure Player qui vendent des espaces publicitaires et dont c’est une partie des revenus, ils devront s’adapter aux baisses de budget de publicité liées à la conjoncture économique et trouver des revenus ailleurs. Ils s’orientent vers un business model basé sur le B to B en devenant prestataires de service pour d’autres enseignes.
Les enseignes physiques ont encore de beaux jours devant elles
si on regarde uniquement les chiffres, à l’horizon 2020, l’e-commerce sera à moins de 10% de le consommation des ménages. La distribution traditionnelle a bien résisté et les acheteurs continuent majoritairement à faire leurs courses dans les magasins. Seule la VAD n’a pas résisté à la vague. Aujourd’hui, selon les experts Xerfi-Precepta, les distributeurs traditionnels se sont mis au Net et représentent déjà 35% du chiffre d’affaires du top 30 du e-commerce.
ls ont bien compris qu’il fallait mettre en avant leur réseau de magasins et de le replacer dans la démarche d’achat à condition de tout connecter : autrement dit de développer le cross canal, le web to store et la digitalisation dans les points de vente. En effet, les consommateurs sont nombreux à prospecter sur internet pour trouver le meilleur prix ou le meilleur rapport qualité-prix qu’ils peuvent ensuite venir chercher en magasin d’où un trafic plus élevé et un taux de transformation 20 fois plus élevé que sur internet.
Quant aux commerces indépendants, il leur faut réagir avant que les leaders s’emparent du marché. Avec 36 000 communes qui recensent 600 000 petits commerces, le potentiel mérite de s’y intéresser. Il leurs faudra développer des plates-formes communes d’indépendants comme l’ont déjà fait les sites comme Achetezaupuy.com.
La révolution internet a eu lieu, les principaux acteurs de la distribution ont déjà réagi et ont tous leur site marchand mais reste à trouver l’équilibre des forces en présence. Internet pour attirer les clients et utiliser les magasins physiques pour faire la différence et développer un lien durable avec les clients.