Les femmes ont acquis une autonomie question travaux manuels et constituent un vrai relais de croissance pour le bricolage selon Christian Daudier, directeur des achats, et Peter Van Vliet, directeur des études de la troisième enseigne mondiale du bricolage dont nous reprenons ci-après quelques idées.
Il n’y a pas de déclin du bricolage masculin mais, même si le bricolage est toujours majoritairement le fait des hommes, les femmes ont un rôle de prescriptrices évident. On est maintenant dans une période de confort de consommation et d’esthétique et là, le rôle de la femme devient tout à fait prépondérant.
Le samedi, dans chaque magasin, un professionnel démontre l’usage ou la mise en chantier d’un type de produit, ce qui permet au client d’apprendre les bons gestes. Ce que l’on constate dans ces stages, c’est une forte présence féminine. Les femmes envisagent aussi d’apprendre le bricolage à leurs enfants. Elles considèrent que les enfants peuvent bricoler à partir de 9/10 ans.
C’était les hommes, il y a une dizaine d’années, qui étaient les vrais bricoleurs, avec une transmission du père au fils. Aujourd’hui, on a également une transmission de la mère aux enfants et donc une ouverture complète du bricolage vers les enfants. Les gestes du bricolage sont très vite nécessaires pour les enfants parce que leurs jouets ou leurs jeux le nécessitent. Avoir un vélo, des rollers, nécessite de savoir manipuler un certain nombre d’outils. Cela rentre très vite dans la vie d’un enfant d’autant plus qu’aujourd’hui les bons outils existent.
9 femmes sur 10 bricolent et parmi elles, 20 % font de très gros travaux. On sait également que 40 % de nos clients sont des clientes. Il ne faut pas non plus plonger dans une dérive qui voudrait que les femmes soient désormais des poseuses de parpaings mais les femmes se sont accaparées la technique pour pouvoir dire « Voilà ce que nous allons faire » dans la maison.
La femme définit le projet fini, le budget, c’est un peu le chef de chantier. L’homme a plus un rôle d’exécutant. Il y a quelques années, la femme était prescriptrice et l’homme bricolait. Il y avait une rupture nette entre le passage de témoins. La femme disait « Je veux ça », l’homme le faisait. Aujourd’hui, la femme dit « Non, je veux plutôt telle peinture, telle finition, que cela ait tel aspect ». Elle considère l’impact budgétaire alors qu’avant, c’était les hommes qui achetaient. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
NDLR : Les conséquences de cette évolution sont bien sûr positives en termes d’importance de marché mais aussi nombreuses en ce qui concerne l’agencement du magasin, la façon de présenter, de vendre…. Le marché du bricolage est un choix possible pour un futur franchisé mais il faudra vérifier avec l’enseigne visée que son approche marketing prend en compte ces nouvelles réalités du bricolage dont le bricolage féminin est un des aspects primordiaux.