Les enseignes de la grande distribution tentent de redynamiser leurs offres sur le segment du bio. La franchise Intermarché, pour laquelle le bio ne représentait que 2% de son chiffre d’affaires, a misé sur une stratégie de communication basée sur des rayons visuellement identifiables, des packagings, des animations marketing et des promotions pour améliorer son offre bio. La franchise Casino quant à elle, propose une large gamme de produits labellisés bio en combinant le bio au 100 % sans huile de palme.
Selon Fabien Rambaud, Retail Expert au Cabinet Kurt Salmon, les enseignes de la grande distribution parvenant encore à proposer des prix bas, arrivent à maintenir le cap malgré le ralentissement du dynamisme commercial du bio, constaté par les professionnels du secteur. Selon cet expert, si les réseaux font des efforts pour promouvoir le bio, c’est bien parce que la vente du bio reste valorisante pour l’image des enseignes de la grande distribution.
Les français misent sur les produits locaux
Depuis l’apparition de nouveaux concepts comme ‟acheter local” ou ‟naturel”, le bio n’est plus en situation de quasi-monopole et la défense de l’environnement n’est plus la principale motivation des consommateurs. Pour expliquer ce phénomène, Julia Burtin, du cabinet Kantar World Panel, experte du développement du marché bio, évoque la concurrence des produits ‟ sans ” tels que les produits sans paraben ou sans aluminium, qui menacent le segment du bio.
La consommation du bio est encore loin des objectifs
Le segment du bio ne représente que 3,1% de la valeur du marché. Aujourd’hui, le bio, démocratisé est consommé par tout le monde mais le nombre de ‟gros consommateurs‟ est négligeable et ne fait réellement pas le poids sur le marché. La consommation du bio reste encore loin des objectifs, et le secteur est dans l’incapacité de prendre son élan sur le marché de la consommation.
Une partie de cet article est basé sur un article de Points de Vente.