Etat des lieux du e-commerce en France
Selon la fédération e-commerce et de la vente à distance, le chiffre d’affaires du commerce en ligne a atteint 51,1 Md€ de chiffre d’affaires en 2013 avec 138 000 sites et 600 millions de transactions. Une croissance de 13,8% soit huit fois celle du commerce traditionnel. Principaux secteurs concernés : l’équipement à la personne, l’équipement de la maison et en particulier l’électro-ménager, l’informatique, la beauté bien-être, le sport, les jouets, le jardin. Mais il faut savoir que même avec une progression à deux chiffres, les ventes sur Internet ne représentent que 8% du commerce de détail.
De plus, il est constaté une stagnation du panier moyen depuis deux ans (84,50 euros en 2013 contre 87,50 en 2012 et 90 euros en 2011). Evidemment la stagnation du pouvoir d’achat y est pour beaucoup mais il faut aussi être conscient que la concurrence est de plus en plus forte. le chiffre d’affaire a été multiplié par six en 10 ans tandis que le nombre de sites a lui connu un multiplicateur de 10. CQFD : qu’il ne suffit pas de proposer des produits avec des bons prix mais qu’il faut aussi fidéliser et prospecter de nouveaux clients pour consolider voire faire progresser les ventes. De nouveaux outils de marketing créés par les géants de l’internet captent les consommateurs via leur smartphone ou leur tablette à travers des moteurs de recherche. performants.
Une offre de plus en plus diversifiée
Si le e-commerce a commencé avec les produits culturels, informatiques, les voyages, il s’est peu à peu développé sur d’autres secteurs d’activités (l’habillement, la maison, les services) pour aujourd’hui proposer les produits alimentaires par l’intermédiaire des « drives » qui permettent aux clients de commander sur le net et de venir chercher leurs courses toutes prêtes dans les quelques 2721 lieux de retraits en France en 2013 (étude Xerfi).
Sans oublier les « places de marché » ou Market Place qui regroupent des petits e-commerçants hébergés par de grands sites marchands. Toutes les franchises ou presque sont aujourd’hui sur le Web via un site marchand : le challenge étant de ne pas léser les magasins physiques avec une offre différente et plus attractive mais plutôt de créer une synergie permettant à chacun de profiter de l’un par rapport à l’autre : commander sur le web, réserver et venir ensuite chercher son article en magasin, avoir des avantages via des alertes sur son smartphone géo localisé et profiter d’une offre exceptionnelle dans le magasin le plus proche, etc…
Et l’avenir …
Dans une étude parue en 2011 intitulée « 2020 la fin du e-commerce …ou l’avènement du commerce connecté« , la FEVAD tend à démontrer que la distinction entre les deux canaux de vente va disparaitre et que les consommateurs n’opteront pas pour l’un ou l’autre mais se décideront en fonction du besoin du moment : commander la nuit sur internet, se faire livrer chez soi ou dans un magasin, privilégier le magasin pour le service après vente ou au contraire préférer celui en ligne, etc… Le consommateur devient opportuniste au sens propre du terme : régler sa conduite selon les circonstances du moment, chercher à utiliser des moyens au mieux de ses intérêts.
Quoiqu’il en soit, le commerce dans les années à venir sera de plus en plus connecté et les clients de plus en plus avertis donc exigeants.