Equilibre et harmonie, tels sont les 2 mots clefs qui ont conduit la municipalité de cette ville du Pas de Calais à réfléchir sur son avenir commercial et ont donné naissance à deux projets d’urbanisme complémentaires entre le centre ville et la périphérie.
Le centre ville de Béthune a toujours été dynamique et tenu essentiellement par des commerçants indépendants. On y trouve plus de 250 commerces dont 100 dédiés à l’équipement de la personne ce qui met Béthune au dessus de la moyenne comparée aux villes de taille similaire. Installés depuis longtemps, ils bénéficient d’une notoriété et d’un savoir-faire qu’il ne fallait pas perdre. Il manque cependant des enseignes nationales même si Pimkie, Bonobo ou Julie Guerlande ont déjà choisi de s’installer sur la grand-Place. Afin de dynamiser le centre ville, des objectifs concrets ont été proposés : rénover les vitrines, engager des travaux d’embellissement urbain et créer 2 nouvelles galeries marchandes. En terme d’offre, les enseignes seront plutôt moyen/haut de gamme afin de redonner son lustre au cur de la ville.
La périphérie est aujourd’hui la zone commerciale de la Rotonde 1 située en limite du centre ville avec 1 hypermarché Auchan et une quarantaine de boutiques telles que Camaïeu, Brice, Jennyfer, Devred . Cette zone s’est agrandie avec la Rotonde 2 avec des enseignes comme Intersport et Devianne. Avec un projet d’extension et de valorisation de cet espace, l’offre commerciale de la ville de Béthune passera à la vitesse supérieure : l’hypermarché Auchan passera de 9 000 à 14 000 m2 et c’est 150 emplacement de 50 à 1000 m2 qui pourront accueillir les grandes enseignes nationales qui manquent à Béthune.
Enfin les plus de ce grand projet : le tramway qui reliera Béthune au centre commercial et 4 000 places de parking.
C’est le promoteur néerlandais Foruminvest qui s’est investi dans ce projet d’envergure arguant les 240 000 clients potentiels de l’agglomération qui faute d’attractivité commerciale suffisante sur Béthune s’orientaient sur les centres commerciaux de Lens, Noyelle Godault, Hénin Beaumont. L’évasion commerciale a été estimée à environ 200 millions d’euros.
Il a pris comme modèle la ville de Mons en Belgique qui est la réplique de Béthune petite ville avec un centre à fort potentiel et une offre périphérique limitée et en a fait un modèle de réussite commerciale.
Les travaux s’étaleront jusqu’en 2013 et ces réalisations donneront à Béthune une autre identité.