La République Tchèque représente plus de 10 millions d’habitants et le deuxième pays des nouveaux Etats membres de l’Union Européenne en terme de richesses. C’est le 2e PIB par habitant après la Slovénie. Le pouvoir d’achat des tchèques et leur niveau de vie sont en forte augmentation.
L’association tchèque de la franchise compte aujourd’hui près d’une centaine de concepts, dont une bonne quarantaine sont réellement actifs sur le marché. On évalue à 300 le nombre d’enseignes qui devraient être implantées en République Tchèque d’ici à l’horizon 2009. La restauration rapide, le prêt-à-porter, la cosmétique ont connu un développement rapide dès l’ouverture et le début des années 1990. Prague est jonchée de Mc Donald’s mais on y remarque aussi Pizza Hut, KFC, Yves Rocher, Promod ou Marionnaud.
D’autres secteurs sont promis à une forte croissance en raison du changement dans le pays des modes de consommation et de l’accession plus aisée à la propriété : entretien automobile, arts de la table, décoration de la maison, secteurs liés à l’enfant font déjà une percée significative. Ceci devrait encore être encouragé par l’accès au crédit facilité depuis la privatisation du secteur bancaire, dont les agences pragoises sont en nombre désormais équivalent à ce que l’on peut voir dans nos villes. Sont également très en vogue les produits de haute technologie : il faut savoir que de nombreux tchèques possèdent plusieurs portables et jonglent sur les réseaux.
Le consommateur tchèque est très rationnel : le prix est un critère fort mais également l’efficacité du produit. La consommation des ménages a fortement augmenté depuis 1996 et les habitants se rendent de plus en plus dans les centres commerciaux : au moins une fois par semaine pour 50 % d’entre eux. Au cur de Prague un centre commercial de luxe géant est en pleine rénovation et devrait ouvrir à l’automne 2006 : le Palladium. De nombreuses enseignes ont déjà réservé leur emplacement : Etam, Bata, H&M, Naf Naf, L’Occitane…
Si vous êtes intéressé vous devez faire attention aux spécificités locales. La notion de fonds de commerce n’existe pas en Tchéquie, ce qui a des conséquences sur le financement des investissements des franchisés. Le concept de franchise y étant encore récent, il n’existe pas de contrat spécifique dans la législation. L’investisseur devra donc porter une attention particulière à la manière dont est libellé le contrat et s’assurer qu’il prévoit toutes les obligations dont le transfert de savoir-faire ou les conditions d’exclusivité. L’idéal est de prendre contact avec un cabinet juridique et de conseil qui pourra également être utile pour l’étude de marché.
Pour les banques on note que la Komercni Banca (KB), filiale de la société générale, arrivée très tôt dans le pays, se positionne en partenaire des franchiseurs. Elle les fait bénéficier de contacts avec des entrepreneurs locaux. Elle les accompagne pour l’implantation de leur en enseigne.
Dominique Deslandes